Journal de bord

 

Vendredi 2 septembre

Départ de Pelleautier vers 8h45 avec un peu d'émotion, premières photos...




Et voilà c'est parti!

Une première étape en 5h40 recouvrant 95kmPelleautier - Laragne - Gorges de la Méouge - Sèderon - Sault

Les gorges de la Méouge sont toujours aussi belles. Seule difficulté rencontrée le temps un peu trop chaud pour monter les cols de Macuègne et de l'Homme Mort : 11km en 1h15...

Un camping sympa à Sault car situé à l'ombre.

Les gorges de la Méouge


Samedi 3 septembre

Après une bonne nuit au camping de Sault (21h/7h), lever à la fraîche puis petit déjeuner. A 8h45 je retrouve François, Irène et Nathalie, des amis montés de Marseille pour pédaler avec moi. Nous faisons 50km jusqu'à Pernes les Fontaines et prenons un sandwich vers 12h puis c'est la séparation. 

Le pont d'Avignon

Je rencontre beaucoup de voitures jusqu'à Avignon où je passe par les bords du Rhône. La descente sur Beaucaire est très chaude, face au soleil. J'enfile une chemise à manche longue pour me protéger ce qui semble très efficace. 

Le camping de Beaucaire a disparu avec les inondations d'il y a 3 ans, celui de Tarascon semble aléatoire. A 16h30 je finis à l'hôtel à Tarascon.

Une belle étape 107km en 5h30


Dimanche 4 septembre

Tarascon - Saint Gilles - Aigues Morte - Le Grau du Roi - Palavas - Frontignan

Départ à 8h dans la brume ce qui est agréable après la chaleur des jours précédents. Le soleil ne sortira que vers midi. Un mélange de grandes routes et de petites routes dans la Camargue. Après la Grande Motte je vois la mer, après Palavas je passe par la rive du canal du Rhône à Sète. 

111km, un peu plus de 6h.


Lundi 5 septembre

Une nuit agitée avec des orages et de la pluie. Réveil à 6h, départ à 7h15 avec phares et cape de pluie alors que le soleil se lève. La pluie cesse après Sète, je rencontre beaucoup de monde jusqu'à Marseillan et Agde. Je parcours 15km au bord du canal du Midi. A Villeneuve Les Béziers plongée vers le Sud direction Narbonne Plage. 30 minutes de pluie violente avec vent de face, puis le temps se calme et je continue jusqu'à Port La Nouvelle par Gruissan et le canal de la Robine. Fabrice vient me chercher pour aller à Perpignan chez ma fille.

128km, en 7h.


Mardi 6 septembre

Repos. J'en profite pour acheter une nouvelle tente car un des mâts de l'ancienne a craqué et qu'elle se fait un peu vieille...


Mercredi 7 septembre

Départ à 8h30, je passe par le Boulou puis par la montée du col du Perthus, 290m correct. A 10h45, arrivée à la frontière espagnole que je franchis sans problème. Sur la route je rencontre beaucoup de monde notamment jusqu'à Figueras où la circulation est très dense. Cependant je bénéficie d'une bonne bande cyclable de 2m au bord de la route. Jusqu'à Gerone il y a beaucoup moins de monde mais pas mal de montées et de descentes.

Je m'arrête dans un camping au Sud de Gerone.

107km, en 6h.


Jeudi 8 septembre : Journée de toutes les pluies

Cette nuit plusieurs orages me réveillent, il est tombé 30mm de pluie mais heureusement la tente a très bien résisté. Ce matin je me prépare lentement pour laisser à la route le temps de sécher. 

Départ à 9h15, je rencontre beaucoup de camions sur 20km. La pluie revient pendant 1h jusqu'au bord de la mer, la route est agréable très près de l'eau. Je mange à Mataro dans le restaurant d'un supermarché. A la sortie la pluie est à nouveau là... Je m'arrête à El Masnou à l'entrée de Barcelone. Je prends une chambre au camping, une pluie de mousson se déclenche et pendant 1h il m'est impossible de rejoindre ma chambre car il faut parcourir 30m à l'extérieur.

A 16h30 je suis installé! A la fin de ma première semaine de voyage le compteur indique 640km c'est satisfaisant.


Vendredi 9 septembre

Départ à 8h15, je traverse Barcelone en 2h (30km) et rencontre beaucoup de routes, d'autoroutes, de chantiers. L'itinéraire est assez difficile, je suis obligé de parcourir quelques kilomètres sur autoroute et demande mon chemin une dizaine de fois. Suivent des côtes rocheuses avec beaucoup de montées, notamment une de 3km, heureusement suivies de descentes. Il y a aussi beaucoup de camions.

A midi je mange dans un camping puis pour l'après-midi adopte la tenue des pays chauds : chemise à manches longues pour les bras et ambre solaire pour le visage. Au niveau de Sitges et de Calafell je quitte la C31 pour une petite route plus calme. Je manque les camping de Torredembarra et m'arrête donc à Altafulla dans un camping sympa où les campeurs avec tente sont très rares.

105km en 6h10.


Samedi 10 septembre

Lever 6h30 après une nuit satisfaisante. La tente est couverte de rosée, je prends un petit déjeuner sur le pouce. Je démarre quand le soleil se lève. A Tarragona je  décide de prendre la 2 fois 2 voies de contournement. Je finis face à une autoroute devant une zone artisanale déserte, je dois arrêter une voiture, une dame m'indique le chemin. Je retrouve la N 340, un vent de face de plus en plus fort me donne un coup au moral particulièrement dans les côtes. 

A midi après 71 km, je m'arrête à l'ombre d'un olivier avec l'espoir que lorsque la route va tourner je n'aurai plus le vent de face. C'est ce qui se passe.
Je compte camper au camping après l'Ebre à Amposta, en fait il est situé 15 km plus loin.
Je m'installe dans un camping bien ombragé au sud de San Carles de la Rapita.

116 km en 6h20.

 


Dimanche 11 Septembre

Lever 7h30, départ 8h30 peu de circulation et surtout pas de camions. Jusqu'à Vinaros pas de difficulté. Ensuite la route monte vers un plateau planté d'amandiers et d'oliviers, jusqu'à Castillon route dans les collines. J'ai adopté la tenue soleil : chemise à manche longue, casquette, casque, lunettes.

Je m'arrête dans un hôtel de Vila Real

107 km en 6h15.

970 km depuis mon départ, demain je fais la photo des 1000 km !


Lundi 12 Septembre

Réveil à 7h30 après une bonne nuit. Départ à 8h après le chargement du vélo dans le hall de l'hôtel, bonjour le contraste ! (barbe de 6 jours, visage basané) 

La circulation est plus dense que la veille parfois à la limite du supportable dans les bretelles. Jusqu'à Sagunto la route est agréable. Jusqu'à Valence je suis des petites routes en passant par Puçol. Je traverse Valence au feeling facilement. On me dit que l'autoroute pour El Saler n'est pas une autoroute, effectivement il n'y a pas d'interdiction pour les cyclistes, je me lance bien à droite.
La côte est très fréquentée avec de nombreuses stations balnéaires.

Le camping de Cullera est en pente et très aménagé. Je dois porter mon vélo pour arriver à la place qui m'est attribuée.

101 km en 5h30.

Aujourd'hui j'ai passé le cap des 1000 km.


Mardi 13 Septembre

Lever 8h après une nuit mouvementée : deux orages, éclairs, tonnerres, heureusement pas trop de pluie. 

Départ vers 9h après avoir séché la tente. Au bout de 20 km à Gandia je trouve la pluie. Je m'abrite sous l'auvent d'un garage désaffecté. Je discute avec un cycliste local d'origine algérienne mais il ne parle pas français et mon espagnol est limité nous arrivons quand même à échanger.

Une éclaircie, j'attaque une grande montée, les jambes sont bonnes, l'utilisation des 27 vitesses facilite l'effort jusqu'à Benissa (12 km) où je me ravitaille.

La descente vers la mer suit la côte rocheuse. Je rejoins le camping d'Altea, je ne peux y installer ma tente comme prévu, réservé aux anglais ? 4km plus loin à mi-chemin de Benidorm, je trouve un camping presque complet, une petite place entre une canadienne et une caravane. Le propriétaire ne me fait pas payer car je suis à bicyclette !

Super repas : grande salade, steak et frites, il compense le léger repas de midi.

101 km en 5h40

Demain je dépasse Alicante, le temps s'annonce très beau.


Mercredi 14 Septembre

Après une bonne nuit je me lève à 7h15 et pars à 8h15.

La route est en montagnes russes continues avec de sévères montées, la moyenne est inférieure à 17 km/h. Je prends le repas de midi dans un jardin public d'Alicante. L'après midi est très chaud, arrêt toutes les heures pour ravitailler le cycliste en liquide et solide.

La côte est impressionnante, totalement bâtie, buildings, villas, villages, piscines...
La tendance est à l'anglais beaucoup d'indications et de pub. sont dans cette langue. 


Le camping de Torreviega n'existe plus, sans doute construit ! Celui de Punta est complet, j'essaie de discuter, petite tente... rien à faire, le prochain est à 30 km. Je finis dans un hôtel en demandant un petit prix.

105 km en 5h50


Jeudi 15 Septembre

Lever à 7h après une bonne nuit dans un vrai lit. Petit déjeuner en libre service à l'hôtel à 7h55 les retraités sont prêts à se lancer, 8h ruée. Je suis quand même le premier à sortir.
8H15 l'étape démarre, il fait frais le soleil se lève à peine.

Jusqu'à Cartagène les 60 km sont faits en moins de 3h. A la sortie de la ville un jardin public m'accueille pour le repas de midi.
Dans l'après-midi 35 km à l'intérieur des terres avec des montées, régulièrement je marque un arrêt à l'ombre. En une ½ heure j'escalade un col de 350 m.
La descente sur Puerto de Mazarron est rapide. Avant le camping je visite des serres de tomates, les ouvriers me montrent les capteurs reliés aux ordinateurs pour commander le goutte à goutte...

Arrivée à 2h au camping. Je m'accorde un jour de repos.

85 km en 4h45.


Vendredi 16 Septembre

Bonne journée de repos.
Entretien du vélo, nettoyage, rien à resserrer...

Courses en ville à 5 km. Repas au restaurant.
Après-midi piscine. 

 

 

 

 


Samedi 17 Septembre

Lever 6h30 avec les premières gouttes de pluie. Petit déjeuner dans les parties communes du camping. Je retourne sous la tente et repars avant 8h sous un ciel gris qui me protège longtemps du soleil.
Après Mazarron la route monte vers un premier col à 300m, ensuite une descente suivie d'une longue montée de plus d'une heure qui me conduit vers un vrai col sans doute à 500m. La moyenne après 2h30 est de 13 km/h ! Longue descente vers Aguilas.
Je mange à l'ombre au bord de la route. Sur la carte la route qui suit est "verte" au bord de la mer. En réalité elle ne fait que monter et descendre et de plus j'ai le vent de face.
A 20 km de Mojacar je vois un bel orage sur la mer qui se décale vers la côte, heureusement lorsque j'arrive il est déjà loin dans les terres.

Camping à Mojacar au bord de la mer sous de grands eucaliptus. Je sors à 20h du restaurant.

Une étape très dure que j'ai bien négociée
96 km en 6h, 30 km de montée.

 

 

 

 

 


Dimanche 18 Septembre

Je me lève deux fois dans la nuit à cause de la pluie. Je dois mettre mon vélo à l'abri. La tente résiste bien.

Lever vers 8h, départ vers 10h la tente est pliée mouillée.
Le temps est redevenu beau. Jusqu'à Carboneras la route est très jolie au profil redoutable. Je trouve une remontée sur une 2X2 voies qui devient une autoroute interdite aux cycliste. Je parcours très rapidement  7 km avant de pouvoir sortir. Je suis soulagé !

Arrivée au port d'Almeria, je me renseigne sur les traversées vers le Maroc. En fait les destinations sont Nador ou Mellila, le trajet marocain étant équivalent à celui d'Espagne avec en plus un col à 1600 m je décide de continuer par l'Espagne.

Le camping est situé dans un joli vallon qui ne propose pas de restauration. J'achète quelques bricoles au supermarché et le bar accepte de me faire un sandwich. 
Ici pas de pluie depuis 8 mois, ce soir il tombe quelques gouttes.

91 km en 5h20


Lundi 19 Septembre

Après une nuit sans pluie je me lève à 7h30 et pars à 8h30.

La route est en corniche au bord de la mer puis elle descend dans la plaine, je pense en faire le tour au bord de la mer pour éviter la 2X2 voies. Je rate sans doute un carrefour et finis par demander ma route à deux motards, ils ne sont pas d'accord entre-eux, finalement je remonte vers la nationale au milieu des serres de poivrons. Dans ce coin beaucoup de bassins pour recueillir l'eau de pluie. L'ancienne nationale s'avère un bon choix quand elle rejoint la 2X2 voies, il y a toujours "un via de servicio" qui me fait rester parallèle à la grande route.
A midi j'ai fait 55 km, je prends un repas au restaurant pour rattraper la veille.

L'après-midi est très ensoleillée, chaude mais supportable, peut-être déjà l'influence de l'océan ? La route est plus vallonnée que ce matin. Certaines montées sont raides, la descente qui suit arrange les choses. Je ne réussis pas totalement à éviter la "autovia" dont quelques km sont la continuation directe de la nationale.
Motril approche rapidement j'ai le choix entre deux campings à 10 km avant ou 12 km après, je choisis le deuxième. Arrivée à Salobreña je ne trouve pas le camping, en fait il n'existe plus depuis plusieurs années. Je m'installe à l'hôtel car j'ai 117 km au compteur.

Très bonne journée, je ne me sens pas trop fatigué alors que j'ai pédalé pratiquement 7h.

117 km en 6h52


Mardi 20 Septembre

Départ de l'hôtel à 8h après un petit déjeuner dans la chambre. 

De Salobreña jusqu'à Nerja la route est une montagne russe pour géants. Chaque montée dure 15 à 20 min, j'en fais deux à l'heure, deux tunnels viennent couper deux montées.
A partir de Nerja la côte s'élargit peu à peu ce qui fait du bien aux jambes. Repas à Torre del Mar.
Après midi beaucoup plus calme pour le relief. A l'entrée et la sortie de Malaga il faut jongler entre 2X2 voies et "autovia".
Je finis par me perdre sur un chemin en terre à partir duquel je retrouve le goudron au prix de quelques entorses au code de la route. Ce soir je dors au camping de Torremolinos.

Depuis Almeria et surtout Motril la végétation a beaucoup changé, j'ai vu des champs de canes à sucre et d'avocatiers

103 km en 6h 15


Mercredi 21 Septembre

Réveil 6h30, petit déjeuner et démontage à la frontale, il est difficile de partir avant.

Cette journée est une journée de fou pour la circulation : rocades, embranchements...
A partir de Fuenjirola c'est une 2X2 voies souvent totalement embouteillées et sans voie de secours pour mettre un cycliste. Je vois quelques cyclistes locaux. La conduite du vélo est tendue : ne pas trop serrer à droite pour ne pas accrocher les barrières tout en restant à droite. Simultanément il faut continuer à pédaler et se méfier des entrées où avec des gens qui arrivent lancés on se retrouve entre deux files de voitures en général je coupe au plus vite la voie qui entre pour me placer à droite.
La 2X2 voies me conduit à Marbella, à la sortie je me restaure.


A Estepona j'ai fait 75 km, c'est la dernière fois que je tourne la carte d'Espagne.

L'après midi est plus tranquille sur 20 km la N 340 est sympa avec peu de circulation, ensuite je retrouve la 2X2 voies avec quelques montées que l'on voit sur la carte. 30 km avant l'arrivée je vois le rocher de Gilbraltar
Je finis par une longue descente sur Algesiras avec une entrée en chantier, déviation, gravillons... rien de bon pour le cycliste.

J'entre dans le port, j'achète un billet pour Tanger, demain 10h30. J'ai trouvé un hôtel à deux pas de là.

128 km en 6h 58. Finalement une très bonne étape, 20éme jour 1907 km, demain l'Afrique!!!


Jeudi 22 Septembre

Réveil 7h30, petit déjeuner, préparatifs, récupération du vélo.

A 9h je me présente au port mais mon billet est pour le bateau de midi et non 10h30. Je réussis à le changer et embarque à 10h15.
A 12h arrivée à Tanger, la sortie est très rapide car les passeports ont été visés par la police marocaine sur le bateau.

Me voilà sur le sol marocain ! Je prends quelques dirhams à un distributeur automatique et je me lance.

Après l'Espagne le choc est grand rien ne me sépare de la circulation et de la vie.
Par contre mis à part quelques camions qui fument noir de nombreux piétons la modernisation est en cours. Il est loin le temps où coopérant je faisais ce trajet en 4L au milieu des ânes ou derrière des charrettes éclairées avec une bougie dans une bouteille en plastique !!!

Après 45 km j'arrive à Assilah, je m'installe au camping As Saada, le terrain est ratissé de frais et la douche est froide. la routine est la même qu'en Espagne : montage de tente, bouffe, lessive, étendage et repos.

Le premier contact est positif.

45 km en 3h


Vendredi 23 Septembre

J'ai du mal à me mettre à l'heure marocaine ce matin je me réveille à 7h soit 5h heure locale !

 L'étape est plus longue en temps que prévu à cause d'un vent dans le nez et la route qui monte tranquillement au départ.

Camping à Moulay Bousselham.

96 km en 6h


Samedi 24 Septembre

En plus de l'eau de Sidi Harazem j'ai aussi retrouvé l'humidité du Maroc.
Cette nuit elle m'a réveillé et ce matin j'ai un peu mal à la gorge.

Lever 7h départ 8h30. 
La route fait le tour de la lagune à distance respectable. Au-delà de l'entrée de l'autoroute je prends une route étroite avec des trous énormes et beaucoup de sable.  La zone est reculée peu de gens comprennent le français. les villages sont pauvres avec peu de constructions en dur. Dans un des villages c'est jour de marché, le boucher ne veut pas que je fasse des photos. 

A midi pas de resto, je mange un 1/2 pain et de la confiture d'abricot. 

La campagne est souvent belle en plus des cacahuètes, des champs de fraisiers en train de démarrer (nos futures fraises de Noël?), des pommes de terre à tout état d'avancement, des piments et même des bananiers. Les derniers 10 km deux jeunes cyclistes me tiennent compagnie. Il me doublent, m'attendent, ils sont fiers de me montrer qu'ils me suivent facilement..

A l'entrée de Kenitra un petit resto me permet de manger un morceau. Le camping "La Chênaie" m'accueille pour la nuit.

93 km en 5h50


Dimanche 25 Septembre

Lever 7h après 10h de sommeil. Départ vers Rabat par une belle route large où je roule tranquillement. J'arrive à Salé vers 10h. Je traverse le pont, une petite route le long de l'oued me conduit en direction de la Kasba des Oudaïa, ensemble fortifié entre fleuve et océan. Je me promène comme un touriste en regardant les barques qui traversent les gens entre Rabat et Salé. Ensuite la route longe l'océan de très près. La côte est rocheuse avec beaucoup de pécheurs qui me rappellent les sorties avec Aubert et Ricati.

A 12h30 je rentre dans Tamara où un resto m'accueille avec un bon tajine à la viande.
A 12h30 je redémarre avec un vent légèrement favorable. Skhirat vers 14h30 avec le palais royal où Hassan II faillit être assassiné en 1971. C'est trop chic pour moi. Je continue. Bouznikah puis Mohammedia où le camping "Oasis" m'accueille. Une très bonne journée.

104 km en 5h50 


Lundi 26 Septembre

Lever 6h il fait presque jour, départ à 7h. La route côtière jusqu'à Casa est devenue une 2X2 voies. J'ai du mal à reconnaître mes lieux de pêches. En rentrant dans Casablanca la circulation augmente fortement, je crève pratiquement au centre de la ville. Le consulat de Mauritanie est de l'autre côté de la ville, la traversée se passe bien. J'aurai mon visa demain à 11h. 

Au camping Oasis situé à côté je rencontre deux cyclistes qui viennent de Tanger. Alain abandonne, Gilles demande son visa pour la Mauritanie. On va essayer de faire un bout de chemin ensemble.

Après midi visite de la mosquée Hassan II

54 km en 3h 20


Mardi 27 Septembre

Petite journée cycliste. A 11h  je récupère mon passeport avec le visa pour la Mauritanie, il est valable jusqu'au 25 novembre. J'ai quitté Casa avec Gilles en route vers El Jadida.

Nous nous arrêtons au camping des Tamaris au km 27 car le prochain est trop loin.

A midi repas sympa au resto.

35 km en 2h15


Mercredi 28 Septembre

Lever avec le jour à 6h, départ 7h1/4 vers Azemmour par la route côtière.  Nous passons au "kilomètre 42", souvenir de beaucoup de pique-nique dans les années 70, les lieux ont bien changé car l'urbanisation arrive. Très belle vue sur Azemmour en entrant dans la ville. Encore des souvenirs avec Virgile, Mireille et le reste de la famille sur la petite route côtière vers El Jadida.

A l'entrée d'El Jadida le camping International nous accueille à 12h, montage des tentes. Départ pour la ville, repas au resto, tour des remparts à bicyclette. 

Retour au camping avant 15h, lessive, douche...

79 km en 4h45


Jeudi 29 Septembre

Lever  5h45, petit déjeuner, pliage de la tente. Départ 7h. 

Après El Jadida nous prenons la petite route côtière. La côte est rocheuse, la route est près de l'eau. C'est la marée basse, il y a beaucoup d'oiseaux et de ramasseurs de coquillages , la brume qui vient de l'océan rend l'ensemble assez féerique. Plusieurs arrêts photos nous passons en particulier devant les jardins où dans les années 70 des chameaux actionnaient des norias. La route se termine au Cap Blanc, l'ancien camping est maintenant transformé en un immense port pour l'exportation des phosphates et l'importation du charbon.

Ensuite la route avance dans des exploitations maraîchères : tomates, choux fleurs, pommes de terre. Il y a pas mal de monde au bord de la route qui  est peu fréquentée. Les gens nous interpellent gentiment. Nous essayons de dépanner un vélo mais les entailles sur la chambre sont si importantes que les rustines ne tiennent pas.

Repas de midi à Souk El Jemaa à 20 km d'Oualidia avec le traditionnel tagine. Fin d'étape calme, arrivée à Oualidia vers 14h30. Beaucoup de changements, la zone est extrêmement touristique.

J'ai passé le cap des 2500 km, avec des nuits de plus de 10h je n'ai pas l'impression d'accumuler de la fatigue.

87 km en 5h26


Vendredi 30 Septembre>

Lever  5h45, départ 7h. La brume de mer est là et garde la fraîcheur jusqu'à 10h. La route est très belle, elle domine la mer de 100 m environ avec en bas une dépression agricole. Les arrêts photos sont nombreux. Après 10h il fait soleil et le vent est défavorable.

Arrivée à Safi un peu avant midi, nous nous restaurons dans un petit resto de filets de poissons et légumes. La sortie de Safi par la route côtière traverse la zone des conserveries de sardines. A 13h30 beaucoup de femmes sont à l'ombre d'un mur en train de manger ou se reposer. Une rude montée de 1 km nous ramène sur le plateau. Ensuite la route ondule tranquillement jusqu'à la descente vers Souira à 30 km au sud de Safi.

Pas de camping. Nous louons un F3 correct pour 130 DH.

99 km en 6h20


Samedi 1 Octobre

Lever 5h30, l'électricité est coupée dans toute la ville, le petit déjeuner se fait à la frontale, départ 6h45. Le matin la température est idéale pendant 2 à 3h. La route ne suit pas la mer de près, la campagne pierreuse est très sèche. Dans un village un moulin à huile fonctionne, l'écrasement des olives se fait par une meule en pierre entraînée par un dromadaire qui tourne en rond.

A 40 km d'Essaouira on entre dans une forêt de thuyas, c'est là que nous dînons car il n'y a pas de resto en vue. A la reprise une côte sévère et longue nous attend rappelant qu'à vélo, chargé sous le soleil et quand la route monte, ça peut être dur. Les longues lignes droites se succèdent et nous voyons la ville d'Essaouira.

Le camping est sur la route d'Agadir.

En fin d'après-midi nous visitons la ville, son port, ses remparts...

95 km en 5h50


Dimanche 2 Octobre

Lever 5h30, préparatifs classiques. A 6h40 nous réveillons le gardien du camping, il nous ouvre la porte et nous prenons la route d'Agadir. Pendant un heure nous roulons dans le brouillard. le soleil se lève vers 8h. Nous sommes dans la forêt d'arganiers et nous voyons les premières chèvres dans les arbres. Les photos sont échangées contre des cigarettes que nous avons achetées hier. Le vieux berger berger est très content!

Très rapidement la chaleur s'installe. Nous sommes dans une zone de collines et la route ne fait que monter et descendre. la moyenne est de l'ordre de 13km/h. Arrêt casse croûte vers 9h30. A Smimou c'est jour de marché l'agitation est grande. A 11h nous sommes à 26 km de Tamanar où nous espérons un resto. A 13h nous sommes devant un excellent tagine au mouton et aux oignons.

L'après midi est plus calme. Nous décidons de descendre à la mer à Imssoulane pour trouver un hébergement. Il y a un camping au bord de l'océan atteint par une très belle route en corniche et une logue descente finale. Le soir très bon tagine au calamars. 

95 km en 6h48

Gilles

chèvres dans les arganiers


Lundi 3 Octobre

Lever 5h45 avec le jour. Départ 7h. Pour quitter l'océan la route monte sérieusement. A la fin de la première heure nous avons fait 6km. Une fois sur le plateau la route ondule comme hier matin dans la forêt d'arganiers. Arrêt restauration vers 10h. Un col à 360m est passé vers 10h30. Une longue descente nous conduit à la bananeraie de Tamri. Il est 11h trop tôt pour manger. Nous continuons sur la route proche de l'océan où les montées font de plus en plus mal aux jambes. Nous prenons chacun un tagine même s'ils semblent être chacun pour 2 personnes. Avec un café et une bouteille d'eau minérale tout va bien.

Départ 14h, il reste 25 km pour Agadir et le vent défavorable toute la matinée a changé de sens. Encore 2 petites montées et à 16h je laisse Gilles à l'entrée du camping d'Agadir. RDV dans 8 jours à Tiznit. A 16h15 je suis à l'hôtel les Omayades où mon arrivée à vélo modifie un peu la routine. A 17h après un bain je suis présentable pour accueillir Marylène dont l'avion se pose vers 18h.


Mardi 4 Octobre

Commence une semaine de repos à Agadir.

Un petit bilan du début du voyage : 

Après 32 jours de voyage : 29 de pédalage et 3 de repos. J'ai fait 2900 km.
Le mois de ramadan qui commence demain va nous obliger à pique niquer tous les midis dans un coin un peu isolé.
Actuellement sur le vélo nous avons toujours :
            - un petit déjeuner, pour moi : confiture, pain et fruits.
            - un repas : une boîte de sardines, une boîte de "vache qui rit", deux pains, des fruits, chocolats et biscuits.
            - un repas de 10h : madeleines, pain et chocolat.
Au départ le matin nous avons chacun 3 L d'eau et nous partageons 1,5 L à chaque repas au restaurant.


Quelques jours de repos plus tard, c'est reparti...


Lundi 10 Octobre

Marylène a pris le bus à 11h avec beaucoup d'émotion. Aussitôt je démarre vers le camping. Repas de chips, sardines, grenades. L'après-midi s'étire lentement. Nettoyage du vélo, graissage de la chaîne. Vu l'état d'usure des pneus je vais au souk en acheter un. 

Journée tranquille de 17 km


Mardi 11 Octobre

A partir de l'oued Massa la route est plus vallonnée avec la chaleur la moyenne descend. je n'ai pas mangé pensant le faire avec Gilles. J'ai fait le bon choix à mon arrivée à Tiznit repas avec Gilles : pâtes à la sauce tomate, sardines. Une douche et une sieste me remettent sur pieds. Visite de la ville, le soir repas au restau. 

93 km en 4h50


Mercredi 12 Octobre

Nuit agitée avec une sono qui a braillé jusqu'à 1h du matin et le canon qui rythme la vie en particulier à 3h du matin ! 

Lever 5h30 départ 6h30 il y a de la brume, il fait frais, la route est très plate au départ puis commence à onduler lentement suivie par une longue montée qui nous permet de franchir une suite de communes au milieu d'une végétation variée : arganiers, figuiers de barbarie, cactus et quelques champs cultivés au printemps. Une longue descente nous ramène au niveau de la mer. 

Courses de midi à Mirhleft, pas de pain c'est le ramadan le boulanger travaille l'après-midi. Nous achetons 2 pains de la veille qu'on n'osait pas nous proposer, au Maroc on ne mange pas le vieux pain. Arrêt déjeuner au bord de la mer près d'une cabane de pêcheur avec une cellule photovoltaïque. Jusqu'à Sidi Ifni la route monte et descend, la côte est rocheuse coupée d'oueds avec des montées violentes. Arrivée à Sidi Ifni à 12h30 nous allons au camping sous l'hôtel Suerte loca (où nous sommes quelques uns à avoir de bons souvenirs). Le camping est au ras de la plage sans ombre. Nous installons près de bungalows en construction. Douche puis sieste.  

75 km en 4h 50


Jeudi 13 Octobre

Lever 5h50, départ 6h40, après une bonne nuit dans nos bungalows en construction. La sortie de Sidi Ifni se fait par une route qui monte lentement le long d'un oued. Quand on le quitte c'est beaucoup plus raide. La route monte pendant 30 km que nous parcourons en 3h dans un paysage de collines et montagnes avec des arganiers, des cactus sauvages et des cactus pour les fruits. Après un col à 700 ou 800 m (?) c'est une longue descente vers Goulimine où nous arrivons à 11h30. 

Nous sommes rapidement accostés par un jeune à mobylette qui nous propose de manger. Il nous conduit à un hôtel où il négocie un tajine 120 Dh, (12€) pour nous deux. Nous faisons des courses car ce soir le camping sera sans doute sauvage : un peu de nourriture et surtout 6 bouteilles d'eau chacun. Dans la campagne les cactus sauvages sont en fleurs, les apiculteurs y sont installés avec leurs abeilles.

Le départ de Goulimine se fait tambour battant car il souffle un bon vent favorable. Nous trouvons notre premier panneau "attention chameaux" en même temps qu'un troupeau au loin. La route et le vent changent de direction et les conditions deviennent défavorables, dans les grandes lignes droites la vitesse varie de 12 à 18 km/h.

Nous nous arrêtons à 35 km après Goulimine près d'un cube de pisée. Repas de pâtes, vache qui rit, oranges. Coucher à 19h quand la nuit tombe.

90 km en 6h15


Vendredi 14 Octobre

La nuit dans la campagne a été très bonne. 

Lever 6h après 11h couchés, petit déjeuner pendant que le jour se lève, départ 7h. Au début pas de vent, des lignes droites de plusieurs kilomètres et le paysage devient désertique, pas un arbre, un troupeau de moutons tous les 30 km. A force de monter nous arrivons au sommet peu visible mais ensuite la route descend doucement avec un vent léger favorable. A midi après 65 km nous sortons de la route pour manger des sardines et des oranges comme d'habitude. Avant l'oued Draa nous gravissons quelques belles montées qui changent des longues lignes droites.

A un contrôle les gendarmes recopient notre passeport et demandent la marque de notre vélo. Pour eux  je suis le "chibani", je réponds "chouia chibani" j'ai droit à un grand sourire.

Une dernière montée à 4 km de Tan Tan, nous arrivons dans la ville dans la poussière et le sable. Le camping du guide de Gilles n'est pas là. Nous finissons à l'hôtel avec une chambre correcte à deux lits et douche.

Douche, lessive, courses.

Demain nous dormirons au bord de l'oued Chebika, il faudra 4 repas, pour l'eau il nous reste 1,5 bouteilles chacun car la journée n'a pas été très chaude. Il en faudra 6 pour chacun. Demain courses à Tan Tan plage.

98 km en 6h


Samedi 15 Octobre

Très bonne nuit à l'hôtel. Réveil 6h30, petit déjeuner dans la chambre. Nous réveillons avec difficulté le gardien installé contre les vélos. Le départ a lieu à 7h45, nous commençons par la seule montée sérieuse de la journée. Nous passons devant un grand panneau indiquant les distances : 1181 km pour la frontière mauritanienne, dans 2,5 semaines nous devons y être. 

En 2h nous arrivons à Tan Tan Plage, je cherche à acheter un sac de voyage pour mettre des bouteilles d'eau. Un gamin nous amène au port, après le contrôle de police il y a plusieurs magasins, je trouve le sac où je peux mettre 5 bouteilles de 1,5 litres. J'arrive encore à pédaler avec mon chargement.
Nous partons vers le sud, à l'oued ... nous ne trouvons personne, la langue de sable vue en 1999 a totalement changé. Nous mangeons à l'écart de la route, il n'y a pas d'ombre. 

Nous repartons vers le sud sous la chaleur. Nous apercevons l'oued Ma Fatma, nous y retrouvons Odette et Dominique que nous avons rencontrés à Sidi Ifni. Ils nous invitent pour le repas du soir. Nous sommes installés dans un site superbe : vue sur les falaises face à la mer, un groupe de flamands roses dans l'oued accompagnés d'une centaine de mouettes. Nous avons droit à un repas de gala : apéritif au choix, darne de courbine, poisson de 3 kg acheté à un pécheur marocain qui l'a écaillé et mis en morceaux.


Dimanche 16 Octobre

Lever 7h avec le soleil. Gilles a cassé un mat de sa tente. Nous rejoignons Odette et Dominique installés sur la côte pour pécher. La veille ils ont manqué 2 courbines de plus de 5 kg. Ce matin ça ne mord pas. Nous les quittons une heure après. Dans le courant de la journée ils attraperont une magnifique courbine de plus de 7 kg.  Jusqu'à Sidi Akhfennir la route est droite nous y arrivons sans trop d'efforts.

Depuis 12h nous sommes installés dans le camping au sud de la ville. La douche est bien agréable, hier soir nous n'avions que l'eau des bouteilles. Le mur de clôture nous procure un peu d'ombre, il fait chaud.

Petite journée de vélo : 40 km en 2h30

 


Lundi 17 Octobre

Lever 5h30 nous prenons le petit déjeuner à la frontale. Départ à 6h30 pour une étape toute plate qui s'annonce facile, la zone est totalement désertique et sur 100 km il n'y a pas un seul village. La nouveauté est dans le sable, après 20 km nous quittons le bord de mer, nous rencontrons des petites dunes et le sable qui  envahit parfois la route. A midi nous avons fait 65 km, repas au bord de l'océan. Depuis ce matin le temps est gris, nous finissons le repas sous la pluie. C'est avec nos capes de pluie que nous enfourchons nos vélos.

A 10 km de Tarfaya une voiture accroche mes sacoches et me fait tomber dans le bas côté. J'ai mal au dos et des écorchures. Un témoin appelle la police de Tarfaya qui fait un constat. Je finis à Laayoun en ambulance. La radio montre que je n'ai rien, donc que des plaies superficielles !

Nous passons la nuit à l'hôtel, je dors bien.


Mardi 18 Octobre

Après une bonne nuit je constate qu'en me levant je n'ai plus mal au dos.

A 9h je suis à l'hôpital des Spécialités, à 14h un docteur confirme qu'au niveau de la colonne et du bassin il n'y a strictement rien. Je peux continuer mon voyage, OUF !!! Je rentre à l'hôtel, je mange et me repose après avoir fait un peu de lessive.

Demain jour de repos, comme prévu dans le planning puisque nous devions arriver à Laayoun ce soir !


Mercredi 19 Octobre

Une journée tranquille.
Ce matin travail sur les vélos. Cette révision se fait dans un petit garage. Changement d'un pneu...  et après un nettoyage et un graissage nos vélos marchent comme des horloges.
A midi comme d'habitude repas dans la chambre (Ramadan), nouveauté nous nous sommes fait des oeufs au plat.

Après-midi visite de la ville de Laayoun, j'ai fait 19 km de vélo, à priori le vélo marche bien, moi aussi si ce n'est quelques douleurs de temps en temps, normal vu les bleus et les chocs. Beaucoup de boutiques sont fermées pour cause de Ramadan, j'ai quand même trouvé la bague sahraoui commandée par Camille pour remplacer celle achetée il y a 6 ans. 

Ce soir restau. et dodo, demain on essaiera de se lever à 6h pour partir à 7h.


Jeudi 20 Octobre

Départ à 7h. Une étape plate avec un vent favorable le matin. Avant Laayoun-plage le sable tend à envahir la route. Après 75 km nous mangeons à l'abri d'une citerne en béton. Sur 80 km nous ne voyons pas une maison. A 15h30 nous sommes à Lemsid constitué d'une station service, la maison du gouverneur et quelques maisons non habitées.
On nous propose une pièce avec un sol en béton pour la nuit.
La station service fait bar et restaurant, à 18h30 nous assistons à la rupture du jeune, pour nous ce sera thé et tajine.

110 km en 6h25


Vendredi  21 Octobre

Départ à 7h30, route plate avec un vent favorable. Le paysage est d'une monotonie définitive. Deux événements : un contrôle de police et une crevaison chez Gilles.

A 13h nous arrivons à Boudjour. Repas de pâtes dans la chambre d'hôtel, douche, sieste.
Nous sommes à 340 km de Dakhla sans villes ou villages. Des cyclistes nous ont indiqué trois postes à essence à 140, 170 et 280 km. Il faut prévoir large pour le ravitaillement. Demain je pars avec 5 bouteilles d'eau de 1,5L, 6 pains, 6 boîte de sardines, 3 boîtes de vaches qui rit, 6 oranges, des madeleines et quelques dattes. En commun nous avons aussi 2 plats de pâtes sauce tomate.

82 km en 4h30


Le courriel de Gilles à ses copains après l'accident :

Salut à tous.

Tout se passe bien, mais on a eu chaud !

Hier, 10 Kms de Tarfaya, Kms 90, 2 heures de l'après-midi, Claude s'est fait renverser par une voiture. Sous le choc, les sacoches, le vélo et le bonhomme ont valsé dans le contre-bas de la route chacun prenant une trajectoire différente.

Claude c'est immédiatement relevé, visiblement couvert de contusions semblant superficielles, mais avec un terrible mal de dos. Un quart d'heure plus tard.. La police arrive. Palabres.. Palabres.. 5, 10 min après l'ambulance arrive. 

Palabres... Palabres... On emmène Claude en ambulance en direction de l'hôpital de Laayoune, 110 Kms d'ici. 

Palabres... Palabres.. Palabres... D'autres en uniformes se sont ajoutés au débat. Je me demande qui décide quoi ? Qui a autorité sur qui ? 2 heures plus tard, on fait venir un taxi, et on m'embarque moi et les deux vélo pour Laayoune. (C'est comme ça, c'est gratuit m'a-t-on dit). 

Je retrouve Claude à la sortie de l'hôpital, toujours encadré par 2 policiers, visiblement rassuré par les 1ers examens. Une seconde radio devra être effectuée le lendemain. Finalement les policiers nous accompagneront vers un petit hôtel. Ceux-ci m'aideront même à monter les sacoches dans la chambre au 2ème étage. 

Ce matin, et jusqu'en début d'après-midi, Claude était à l'hôpital.

Résultat : Pas de fêlure de la 5ème vertèbre. Donc... LE VOYAGE CONTINUE !!!!!!!!!!!!

 Voulez-vous encore un peu de désert ? Allez, encore une tranche pour la route..

> @ + Gilles


Samedi 22 Octobre 

Lever 5h30, les préparatifs se font à la frontale. Nous sommes au premier étage de l'hôtel il faut descendre dans la rue nos affaires et les vélos. Départ 6h40, à la sortie de la ville nous découvrons un grand panneau avec des distances dont Dakar 1741 km. L'étape est plate avec un vent favorable, la route est en général proche de l'océan en haut d'une falaise. Il n'y a plus d'habitation. A midi nous mangeons au soleil. 

Faute d'un coin à l'ombre nous continuons et nous arrivons à une station service après 146 km en 8h.

Nous faisons la rupture du jeune avec des marocains : soupe et gâteaux au miel offerts par des gendarmes.


Dimanche 23 Octobre

Très bonne nuit pour moi de 19h30 à 5h30.

Départ tranquille vers 8h30. Le vent est toujours favorable mais rapidement le relief devient plus varié et la route serpente, monte et descend avec un vent qui parfois est défavorable. Après 30 km ça redevient plat et le vent favorable. 
Depuis deux jours la circulation est faible 10 à 20 véhicules par heure.
  A 15h30 nous avons fait 100 km et on commence à penser à la station à 140 km où nous arrivons après 139 km en 7h.


Lundi 24 Octobre

Pour moi la nuit est agitée, je me suis levé à 3h30 pour discuter avec des jeunes qui travaillent à la station service. A 4h30 je partage leur repas avant le jeûne, un tajine pour cinq. 
Ensuite arrive un car de l'armée royale. En deux minutes tout est nettoyé. Un bidon de 50L permet aux 40 militaires de se laver les mains et la figure avant et après le repas. L'eau est rare car elle arrive en camion.
Je redors de 5h30 à 7h30.Départ à 9h. Je fais la photo de mon compteur à 4000 km
Passage du PK 40, les 40 km pour Dakhla sont très beaux, les arrêts photos nombreux.
Le camping est à l'entrée de la ville de Dakhla, nous prenons une chambre pour deux pour 60 DH (6 €). L'après midi nous visitons la ville, elle est moderne sans vrai centre avec un immense bidonville à l'ouest. Retour difficile au camping 6 km face au vent.

57 km en 3h, demain jour de repos.


Mardi 25 Octobre

Journée de repos à Dakhla, très bonne nuit de 12h, ce matin les troupes sont fraîches avec quelques sensations dans les mollets. A 10h nous partons à vélo chercher un grand taxi pour demain. Les négociations sont difficiles et n'aboutissent aps car aucun chauffeur ne parle correctement le français. A 11h nous prenons un petit taxi pour la ville, banque pour le change, internet où Gilles découvre le site "velodakar" et l'apprécie. Après-midi farniente au camping. A 18h nous descendons en ville pour manger au resto.


Mercredi 26 Octobre

Lever 6h30, cette nuit il a plu pendant 30 min. Hier soir nous avons mangé comme les marocains pour la rupture du jeûne : un bol de soupe, un verre de café au lait, un verre de lait aromatisé avec des fruits, une assiette de dattes et de gâteaux au miel. Personne n'est choqué par notre présence. Nous sortons du camping à 7h45. 
Un grand taxi nous attend pour nous remonter au PK 40. Nous chargeons les bagages et partons vers le sud. Rapidement le vent s'établit défavorable et venant de la terre. Il fait très chaud.
Petit déjeuner dans un coin sympa qui domine la lagune de Dakhla.
Nous remontons le vent à 12-13 km/h et à midi nous n'avons fait que 44 km. A 11h30 nous trouvons de l'ombre sous un château d'eau bâti sur des piliers en béton. Quand nous repartons à 13h30 le vent a à nouveau tourné, il est presque favorable et apporte un peu de fraîcheur. Les 45 km qui restent sont fait tranquillement en 3h.
A 16h30 nous sommes à la station, elle est classique avec son café restaurant et son groupe électrogène bruyant. Pour dormir on nous propose une pièce à côté du groupe. Toilette simplifiée avec 1L d'eau chacun. Nous rompons le jeûne avec une dizaine de chauffeurs qui sont contents de voir que nous commençons à manger en même temps qu'eux.


Jeudi 27 Octobre

Lever 5h30, départ 6h40, pas de vent favorable, 13km la 1ère heure. Le paysage est plat et monotone sauf quand il y a du sable ou quelques rochers. Ce matin je suis parti très chargé avec en particulier 15 litres d'eau, car nous devons faire 160Km sans ravitaillement en deux jours. Vers 10h30, je casse un rayon, roue arrière côté pignon. Nous tentons une réparation de fortune qui ne tient pas, puis une autre qui semble plus satisfaisante. 

Après 10 Km de route nous nous arrêtons pour manger, quand s'arrête un fourgon mercedes qui en remorque un autre. Il nous propose de nous mener à Nouadhibou, le marché est conclu pour 300 Dh. C'est une expérience unique de rouler à 60Km/h dans un véhicule remorqué au bout de 10 mètres de corde. Nous avons fait 250 Km en environ 5 heures, le passage de la frontière s'est effectué sans difficulté mais avec 7 Km de piste très durs entre les deux pays.
Entre les deux frontières nous avons vu 2 dépôts de voitures, des grosses souvent bâchées qui attendent sans doute un acheteur capable de régler les problèmes administratifs.
Au passage de la police mauritanienne nous avons vu un poste d'anthologie : le gendarme écrit sur une table de cuisine, les gens qui attendent sont assis sur les lits car la pièce est la chambre des gendarmes et dans un coin mijote de ragoût qui sera mangé dans la nuit. Avec Gilles nous passons juste avant la rupture du jeûne, quand nous partons la table est mise et le thé prêt.

Arrivée à Nouadhibou de nuit, nous faisons 10Km en vélo pour rejoindre le camping. 
Douche, repas, coucher à 22h 30
Au total sur la journée 70km de vélo


Vendredi 28 Octobre

Lever 7h15 après une très bonne nuit réparatrice pour mon dos un peu fatigué par les suspensions du fourgon. petit déjeuner dans la cuisine du campement d'Ali qui fournit réchaud et frigo. Nous attendons le réveil d'Ali qui vers 10h me prête 10 000 OM (30€) et m'indique un réparateur de vélo. Nous le trouvons dans un quartier très vivant même si c'est un vendredi de Ramadan.
La roue de ma bicyclette est démontée sans difficulté mais j'aurais dû amener des rayons car le seul marchand de la ville n'a pas la bonne longueur et le stock de rayons d'occasion du magasin non plus. Une première réparation est faite avec un rayon trop long mais c'est douteux. Devant le magasin de l'épicier voisin je vois un vélo dont les rayons semblent avoir la bonne longueur. Je le montre au réparateur qui acquiesce et me dit qu'il va trouver les mêmes en ville. Il revient 30 min après avec 5 rayons de la bonne longueur. La réparation est faite en 15 min la roue est remontée et dévoilée. Nous rentrons au camping vers 13h pour un repas à base de pâtes. Ali nous change 100€.
A 15h nous sommes dans la cour sous la tente au frais pour la sieste. En fin d'après-midi nous commençons à nous intéresser au trains pour Atar.


Samedi 29 Octobre

Réveil à 5h30 pour moi après 9h de sommeil. Hier soir nous avons mangé un tajine au resto marocain, pas terrible. Le soir les rues de la ville sont à voir : chèvres et vaches circulent librement et se partagent les fruits et légumes jetés par les commerçants.
Je reste dans la cour pour voir le lever du jour puis du soleil en essayant de me réorienter, depuis 36h à Nouadhibou je confonds le nord et le sud. Petit déjeuner avec les infos de la semaine sur TV5, il y a un téléviseur dans la salle commune. Vers 9h nous partons à bicyclette visiter la ville et repérer le train pour demain. Nous passons par Cansado, l'entrée du terminal est interdite sans badge. Au retour nous nous arrêtons à la gare déserte à 11h, nous passons au point d'embarquement des véhicules sur le train où on nous confirme les horaires.
Retour au camping pour un repas : omelette, vache qui rit, banane. A 14h nous repartons vers le train pour juger sur place. Il arrive à 15h15, les gens sont disposés le long de la voie en fonction de ce qu'ils veulent occuper. Beaucoup vont dans le minéralier, un groupe par wagon. La société des mines a un wagon pour ses employés et leurs familles. Dans le wagon passagers il semble rester de la place, on verra demain.
Visite de la ville à vélo, le camping est au centre de la seule zone un peu moderne. Un peu plus loin les routes ne sont plus goudronnées et l'habitat tend vers le bidonville. Après une heure nous retournons au camping. Au passage j'achète une poudre antiseptique car une de mes blessures s'infecte.
Repas du soir au camping.

37 km


Dimanche 30 Octobre

Bonne nuit. Je me suis levé vers 4h du matin, Ali qui sort d'un match de foot commencé à 23h est toujours debout. On comprend pourquoi le matin il n'est pas levé avant midi. 
    On discute un peu avec les gens : un groupe avec 5 voitures descend vers le ban d'Arguin puis le pays Dogon et Bamako. Ils font un peu d'humanitaire et vendront les véhicules avant de rentrer. 
    Nous avons retrouvé le motard de Dakhla bloqué à la frontière car il voulait laisser sa voiture au Maroc, il est remonté en car à Essaouira est revenu avec sa voiture. Il pense laisser la voiture à Nouakchott et continuer à moto vers Bamako avant de remonter.
    Deux hommes retraités viennent de pécher au ban d'Arguin. Ils connaissent très bien le Maroc et la Mauritanie et laissent leur véhicule pour aller en avion aux Canaries.
    Et nous.
Pour le train rien n'est sûr, le wagon de voyageur ne pourra peut-être pas prendre nos vélos. Nous allons voyager avec Bati un jeune allemand rencontré avant hier à la frontière. 
Matinée calme au camping à discuter sous la tente. Quelques courses pour le voyage et achat d'un chèche pour essayer de se protéger si on voyage dans le minéralier. A 14h nous retrouvons Bati et partons vers la gare. Devant l'incertitude du wagon passagers nous décidons de prendre le minéralier donc sans payer de billets.
Le train arrive à 15h15 nous sommes installés devant le premier wagon du minéralier. Je monte dans le wagon, Gilles s'installe en équilibre sur le bord et Bati reste en bas. Les bagages circulent puis les vélos, c'est un peu dur mais tout se passe bien. Dans le même wagon se trouve un groupe de jeunes mauritaniens avec un enfant. Ils ont des valises et semblent sympas. Le train démarre avec beaucoup de chocs lorsque les wagons s'écartent au départ ou se resserrent au freinage. La poussière nous envahit, celle du minerai qui reste dans les bennes et celle soulevée par le convoi car nous sommes à l'arrière d'un train de 2 km de long. Nous nous enveloppons dans nos chèches et commençons une longue résistance où il est impossible de parler tant il y a du bruit. Debout, le bord de la benne nous arrive aux épaules et nous voyons le paysage qui défile. Il y a un peu de sable dans un paysage monotone. Assis au fond du wagon il n'y a rien à voir et tout vibre violemment. Mon dos supporte correctement le voyage, le plus souvent debout. Le repas du soir est vite expédié, biscuits, bananes, pain. La nuit est longue mais belle, je repère l'étoile polaire, nous allons droit vers l'est, vers Choum.


Lundi 31 Octobre

Dans la nuit le train s'arrête 2 fois pour croiser des trains minéraliers pleins et une fois dans la campagne. A chaque arrêt des gens montent ou descendent nous chargeons même un chèvre qui mène grand train. Les jeunes mauritaniens circulent de wagon en wagon en passant sur les tampons, ils descendent du train lorsqu'il ralentit beaucoup, certains en profitent même pour ramasser un peu de bois mort. La nuit est très longue, tout vibre et gémit, la poussière est partout... 
Arrivée à Choum vers 2h du matin après 11h30 de train. Le débarquement des vélos et des bagages se fait dans la nuit noire, je suis en bas Gilles et Bati dans le wagon. Tout va très vite car les mauritaniens nous aident. Une fois en bas on compte les bagages il manque une sacoche de Gilles. Je remonte dans le wagon avec Gilles sans rien trouver. Au départ du train la sacoche nous est  miraculeusement envoyée, elle a été ouverte mais il ne manque rien. Les jeunes ont sans doute profité de l'agitation, le contenu ne les a pas intéressé ? 
Une fois les vélos chargés il faut trouver un 4X4 pour Atar qui est à 100 km de piste. Il en reste un qui me prend de haut et demande 25 000 OM (80€) quand je propose 6€. Il descend à 20 000 OM (je suis rapide, pas de contrôle de police...) et s'en va. Nous pensons dormir sur place pour attendre le jour. En avançant nous croisons un camion qui charge du poisson et la chèvre.
Je trouve le patron : Où vas-tu ?
                                    Atar
                                    As-tu de la place pour 3 personnes et 3 vélos ?
                                    Oui
                                    Combien ?
Il réfléchit 10s : 6000 OM. C'était notre prix, je regarde Gilles, il est d'accord, nous acceptons même si un marchandage aurait pu faire un peu descendre ce prix.
Le fond du camion est rempli de sacs de ciment surmonté d'un chargement hétéroclite : poissons en sacs de jute, matelas, chèvre, bouteilles de gaz... Nos vélos sont montés par dessus avec une dizaine de personnes. Le voyage va durer plus de 5h pour faire environ 100 km. Là aussi ça secoue très fort car le camion est lourdement chargé et la piste dure. Vers 6h on commence à y voir. le paysage est très beau : sable, acacias, rochers.
Le camion s'ensable 3 fois. Il faut déplacer mon vélo pour récupérer les plaques, enlever le sable devant les roues, installer les plaques, avancer de quelques mètres et recommencer (plus de 10 fois pour une zone sableuse un peu longue).
Arrivée à Atar vers 8h30. Après quelques hésitations nous trouvons l'auberge Avrah El medina indiqué par mon guide. Une cour, des arbres pour l'ombre, deux grandes tentes et autour des chambres.
Bati vit chichement avec un budget de 3€ par jour. Il dort en général dans la campagne et essaie souvent de se faire inviter. Il voyage seul et a subi plusieurs vols dans le sud du Maroc pendant qu'il laisse son vélo pour faire des courses. Il pense rentrer en Allemagne pour travailler et apprendre le français. Je communique avec lui en anglais ! 
Avant midi des gens qui sont à l'auberge nous indiquent un guide pour aller à Chinguetti : Didi Ould Sidi. Je finis par l'avoir au téléphone il viendra dans l'après-midi. Notre demande est classique, la négociation du prix rapide.
Nous mangeons à l'auberge et faisons un lessive qui élimine la poussière accumulée par 16h de voyage à l'air libre. 


Mardi 1 Novembre

Déplacement à Chinguetti. Pour la journée nous avons à notre disposition un 4X4 un chauffeur et un aide chauffeur. Le réveil de Gilles oublie de sonner à 6h, je me réveille à 6h15 et nous sommes prêts à partir à 6h45 comme prévu. A Nouadhibou la route nous était annoncée comme pratiquement goudronnée, en réalité c'est une piste sauf les 6 km qui montent fortement de la plaine au plateau. Petit déjeuner à l'entrée de la passe d'Almodjar d'où l'on domine Fort Sagane et la construction faite pour le film. Depuis l'an dernier la piste est coupée un peu plus loin et on doit revenir sur nos pas. Nous nous arrêtons aux peintures et gravures rupestres découvertes par Théodore Monod. Elles sont protégées du vent et du soleil par l'abri sous roche et un muret de pierres sèches, mais les peintures sont presque invisibles. On arrive à Chinguetti après 80 km et environ 1h30. La visite de la ville est classique : vieille ville, oued, mosquée et bibliothèque. La visite de la bibliothèque est un peu décevante car elle ne dure que 15 min et on ne nous montre que très peu de vieux manuscrits et d'enluminures. Il y a 4 ans j'avais visité une autre bibliothèque où pendant 1h30 le propriétaire avait captivé l'auditoire assis en rond autour de lui. 
Nous partons ensuite vers l'est vers Ouadane pour voir du sable. Nous nous arrêtons dans un campement de la famille de Didi après un arrêt devant un puits où l'eau est tirée à environ 15 m à l'aide d'un âne.
L'accueil sous la tente commence par la cérémonie du thé orchestrée par la maîtresse de maison : 3 1/2 verres chacun en 30 min. La préparation est longue, le thé est versé et reversé plusieurs fois d'un verre dans l'autre puis dans la théière qui est remise sur le feu de charbon de bois. On rajoute un peu de sucre, le maître de maison goûte... 
Repas : tajine viande de chameau, pommes de terre précédé et suivi du lavage des mains. L'eau est souvent utilisée toujours en petite quantité et récupérée. Nouvelle cérémonie du thé puis second plat non prévu par nous, du riz avec de la viande de chameau, très bon.
Akim l'aide chauffeur a disparu car lui suit le ramadan et ne mange pas. Sa famille habite dans le campement et nous avons vu sa maman un peu avant d'arriver.
Nous restons une heure au frais sous la tente bien ventilée. Au fur et à mesure que le soleil tourne on tombe des pans et on en soulève d'autres pour arrêter le soleil et garder le courant d'air.
Retour rapide sur Atar en suivant l'oued jusqu'à Chinguetti. On observe beaucoup de plantations de jeunes palmiers, l'an dernier il est tombé 50 mm d'eau, les puits sont bien remplis, le moral est bon.
A l'arrière du 4X4 nous transportons un mouton qui fait le voyage aller-retour avec nous. Quand je le questionne Didi nous explique que pour les fêtes (dans ce cas la fin du Ramadan) il faut faire un cadeau aux parents qui doivent avoir le choix entre une somme d'argent et un mouton. Cette année ils ont choisi l'argent ! Le mouton acheté la veille 16 000 OM est revendu au retour 14 000 OM à son ancien propriétaire qui n'en démord pas : il n'en vaut pas plus.
Demain nous reprenons le vélo.


Mercredi 2 Novembre

Cette nuit nous avons dormi sous la tente où il fait moins chaud que dans notre chambre. Lever 5h départ 6h10, il fait nuit noire nous roulons avec les frontales, les phares des vélos et avons enfilé nos vestes jaunes réfléchissantes. Nous trouvons facilement la route de Nouakchott et ça roule. le paysage est un mélange de montagnes très abruptes et sans végétation et d'une vallée où nous sommes avec végétation oued et parfois sable. Au lever du soleil nous passons un barrage de police bon enfant :
                - Nationalité ?
                - Française.
                - Roulez, France et Mauritanie c'est pareil.
Le gendarme est resté assis à côté de sa cahute à 15 m de la route.
La première heure nous remontons l'oued d'Atar et nous escaladons par de faibles pentes un système de collines. Nous passons devant l'entrée de la vallée de Terjit puis une longue descente nous conduit à Aïn Attayat  qui marque l'entrée de la plaine. Nous y achetons 5 grandes bouteilles d'eau, tout le stock de l'épicier. 11h30 nous avons fait 77 km et nous mangeons à l'ombre d'un arbre le repas classique sardine-vaches qui rit. Notre repas et notre tentative de sieste se déroule sous les yeux de 4 gamins qui visiblement n'ont rien d'autre à faire. Nous repartons vers 15 h le thermomètre de Gilles indique 38 °C. La chaleur est supportable malgré l'absence de vent. A partir de 17h30 nous cherchons un coin pour dormir. Arrêt à 17h45 à 20 m en contre bas de la route
. Il ne nous reste que 4 bouteilles d'eau sur les 12 achetées pour aujourd'hui, il faut se rationner légèrement. Repas pates vache qui rit. Coucher 19h, je dors aussitôt car j'ai terminé l'étape fatigué.

115 km en 6h20


Jeudi 3 Novembre

Lever 5h30, il fait nuit noire et 22°C. Départ à 6h40. 
Pas de vent, il fait frais et nous n'avons que 70 km jusqu'à Akjoujt
Le paysage est varié, aux dunes s'ajoutent des montagnes noires et une campagne quasi verdoyante. Nous croisons plusieurs troupeaux de chameaux qui traversent volontiers la route pour faciliter la tâche des photographes. Au départ la première ligne droite fait 20 km et on comprend pourquoi pendant le petit déjeuner on voyait des phares qui semblaient ne pas avancer. 
A 10h30 nous entrons en ville, à la première épicerie nous achetons 2 bouteilles de 1,5L d'eau fraîche, on peut boire sans compter. En face se trouve un hôtel qui est complet, 1 km plus loin nous trouvons une auberge plus que sale, les douches avec seau n'ont pas servi depuis longtemps. Pour la nuit et un repas la dame veut 5000 OM. Gilles est prêt à accepter, je pense que c'est beaucoup trop cher, nous repartons. 500 m plus loin une auberge-épicerie, des matelas à l'ombre, sympa. Pour 4000 OM nous avons les 2 repas et la nuit. A midi plat de riz avec un peu de viande complété sur nos provisions par pain et vache qui rit. Douches, lessive. Discussion avec 2 françaises en 4X4 qui viennent de Chinguetti et vont au Ban d'Argen. Un mauritanien qui mange à côté nous donne quelques renseignements sur la suite de la route. Al Asma semble située à 120-130 km d'ici et ferait une très bonne étape avant Nouakchott. 

68 km en 3h50


Vendredi 4 Novembre

Réveil à 5h il fait 21°C. Petit déjeuner à la frontale, départ à 6h il fait nuit noire. La circulation est très faible, par deux fois nous descendons dans le bas côté pour des véhicules venant de l'arrière. Je peux lire mon compteur à 6h45 et le soleil se lève vers 7h. La route est plate rectiligne et monotone. Les lignes droites peuvent dépasser 20 km. Il n'y a pratiquement aucun relief par contre il y a beaucoup d'herbe et donc des troupeaux. A partir de 10h la campagne devient plus pelée les arbres disparaissent. A 11h nous sommes heureux de trouver une tour de téléphone en construction avec un bâtiment au pied. Le jeune gardien ne parle pas un mot de français mais il nous apporte une natte, des matelas et des coussins et nous offre le thé. Après le repas je dors une heure puis il faut se déplacer car le soleil nous a rattrapé. Quand nous repartons à 14h30 il fait encore chaud mais le vent est légèrement favorable et nous roulons bien à 20-22 km/h. A 1730 nous somme à Al Asma ville de quelques maisons avec plusieurs campements. Pour 4000 OM nous négocions la nuit sous la tente, le repas du soir et seau d'eau pour la douche.

119 km en 6h25 


Samedi 5 Novembre

Hier soir repas couscous avec beaucoup de semoule, c'est bon pour le cycliste. Très bonne nuit sous la kheima, la grande tente à mas central avec 3 côtés soulevés pour permettre la circulation du vent. Lever 5h, départ 5h50 dans la nuit noire. Le soleil se lève un peu avant 7h, je m'arrête pour regarder le spectacle. Nous croisons 2 troupeaux de chameaux qui se réveillent à côté de tentes. Un homme debout traie une chamelle. La campagne est totalement plate et aride. Après 9h nous traversons une zone de sable plus jolie car de petites dunes au bord de la route. Vers 11h30 nous trouvons 2 vieilles maisons, l'ombre n'est pas large mais suffisante pour manger et s'accorder 2h de repos jusqu'à 14h30. Quand nous repartons le thermomètre de Gilles marque 42°C. Nous avançons régulièrement mais le vent est défavorable. A l'approche de Nouakchott 2 contrôles de police tranquilles. Nouakchott est une grande ville où nous arrivons à la nuit. Nous demandons plusieurs fois notre chemin avant de trouver vers 19h l'auberge Menata. Nous y retrouvons un couple de cyclistes aperçus à l'entrée de Dakhla. Ils vont au Bénin. Repas au resto, 1/4 de poulet garni pour 600 OM. Nuit sous la tente avec moustiquaire.

144 km en 8h25

Une journée où l'ombre est difficile à trouver !


Dimanche 6 Novembre

Journée de repos agréable. L'auberge est le lieu de rencontre des routards. Lever vers 8h démarrage très calme, petit déjeuner avec du pain frais acheté à côté. En discutant on nous conseille de passer par le barrage de Diama plutôt que par Rosso où la douane est dure. (Mais on remplace 80 km de goudron par 80 km de piste.) 
Les rencontres sont nombreuses :
                                        Mélanie et Florent viennent de Rouen et vont au Bénin, on peut les suivre sur
                                                       www.lesrouesdart.com
                                        Un couple de Peyruis (04), envisage de faire le tour du monde en vélo et discutent beaucoup
                                                         avec les cyclistes en action. Ils ont un site : www.voyagesavelo.com
                                        Un jeune de 35 ans charpentier est venu avec une voiture achetée 200 € qu'il pense vendre peut-être à Atar.
                                        Il y a beaucoup de couples proches ou à la retraite qui font de la piste entre la Mauritanie, le Mali, le Burkina... Ils roulent en 4X4 et ont en général fait beaucoup de voyages.
Coucher 21h30                                                      


Lundi 7 Novembre

Très bonne nuit sous la moustiquaire. Hier soir Gilles est resté à discuter pendant que je m'endormais très rapidement. Lever 6h départ un peu après 7h. Hier soir Olivia, l'aubergiste, nous a expliqué comment sortir de la ville et l'itinéraire ne fait pas de difficulté. Par contre la circulation est intense, désordonnée, très variée, de l'âne qui livre 2 bidons d'eau aux camions. La route est souvent défoncée et le cycliste doit gérer en continu la conduite du vélo.
La ville dure longtemps puis les maisons s'espacent peu à peu et nous sommes à la campagne. Arrêt à 11h30 après 69 km, la campagne est plate il n'y a pratiquement rien à voir.
Re-départ à 14h30 le paysage change rapidement, beaucoup d'herbe à chameaux puis de plus en plus d'acacias et de petits tamaris. On retrouve habitations et troupeaux.
Arrivée à Tiguent vers 17h15. L'auberge de l'Atlantique nous accueille dans une cour agréable amis il faut négocier fortement le prix qui passe de 10000 à 4000 OM. La douche est crade mais l'eau coule à la pomme ce qui rappelle la civilisation. Pour souper le patron nous sert un couscous constitué de semoule mouillée surmontée de 2 morceaux de viande non identifiable.

111 km en 5h56


Mardi 8 Novembre

Nuit à la belle étoile dans la cour de l'auberge. Grande nouveauté : il y a de la rosée ! Mon duvet est mouillé et les vêtements sur le vélo sont humides. Lever 6h départ 7h10. Dès la sortie de Tiguent le changement de paysage est définitif. La campagne est couverte d'acacias et bientôt d'autres arbres apparaissent eucalyptus, palmiers... Nouveauté aussi nous sommes dans un paysage de collines où la route monte et descend. Les villages, les échoppes et les troupeaux sont partout présent, le désert  est fini. A 12h45 arrêt sous un acacia après 67 km. La chaleur est revenue et le vent semble tourner pour devenir défavorable. Repas classique, nous repartons rapidement car sous les acacias il y a beaucoup d'épines et il est difficile de faire la sieste. Il fait chaud et en plus la route tourne vers l'est, face au vent. Les montées sont dures la moyenne baisse. 15 km avant Rosso, un canal avec de l'eau avec au bord un troupeau de vaches à grandes cornes. On arrive bien en Afrique noire. Rosso est une petite ville, nous sommes assaillis par une bande de jeunes faux guides. La première auberge où ils nous conduisent est sordide. Nous décidons de revenir vers un hôtel vu à l'entrée de la ville. La moitié de la bande nous accompagne en voiture. Repas dans la chambre.

98 km en 6h15


Mercredi 9 Novembre

Bonne nuit malgré les moucherons piqueurs. Lever 7h, petit déjeuner qui achève totalement nos provisions. Descente  des bagages. Le vélo de Gilles est à plat et se dégonfle rapidement. Il faut décharger le vélo et réparer. C'est une épine. Un peu après 8h nous prenons le chemin de la ville, bien décidés de ne rien demander à personne car ici rien n'est gratuit et hier soir les jeunes étaient prêts à en venir aux mains pour savoir qui nous conduirait. 
Nous passons le portail qui marque l'entrée du port après avoir acheté des billets pour le bac. C'est gratuit pour les personnes mais payant pour les vélos, 500 OM pour chaque. Comme le ticket pour 50 kg vaut 100 OM je réclame et obtient 10 tickets soit 500 kg pour les 2 vélos ! A l'entrée du bac les tickets ne sont pas déchirés :"il faut contrôler la validité" ils seront sans doute rapidement recyclés. Le passage à la police se fait sans difficulté. Nos passeports portent une date de sortie de Mauritanie que personne ne vérifiera. Le bac embarque 3 voitures et 2 camions et démarre pour une traversée de 10 min. Côté Sénégal il y a encore plus de monde qui attend le touriste. A la sortie du bac un policier récupère nos passeports, 5 min plus tard ils sont tamponnés, nous sommes en règle. Pendant que Gilles est dans le bureau avec le policier je garde les vélos dehors. Un intermédiaire arrive en criant : "Les vaccinations". Il veut dire les carnets de vaccination, un moyen de se rendre indispensable car je ne bouge pas et personne ne demandera les fameux carnets.
Nous sortons du port à pied par une digue avec 3 ou 4 contrôles successifs. Lorsque la foule s'éclaircit nous enfourchons nos vélos vers le sud-ouest. Nous traversons un zone irriguée où on cultive le riz et la canne à sucre. Ensuite c'est une savane sèche faite d'acacias et d'herbes assez hautes. Nous avançons rapidement avec vent favorable et voyons plusieurs immenses troupeaux de vaches à grandes cornes.
A 12h30 nous sommes à Ross-bethio où une gargote nous offre du riz au poisson pour 500 CFA (1€=657 CFA). Après-midi tranquille, les enfants qui vont à l'école posent volontiers pour la photo. Saint-Louis est une grande ville. Le pont Faidherbe nous permet de traverser le fleuve. Nous cherchons une auberge vers le centre ville. Nous sommes accostés par un monsieur qui nous propose de loger chez l'habitant. Il nous montre un F2, le marché est conclu pour 15 000 CFA pour 2 nuits.
Après une douche bienvenue, nous partons à pied le long du fleuve vers le centre ville. Je change 20€ chez un commerçant et j'achète le souper : oeufs, crêpes, oranges, bananes, vache qui rit , pains. Nous n'avons pas de matière grasse pour l'omelette ça attache un peu c'est quand même bon. A 19h30 nous sommes au lit. 

102 km en 5h28, j'ai passé le cap des 5000 km.


Jeudi 10 Novembre

Journée de repos à Saint-Louis. Lever 7h15 après pratiquement 12h de sommeil. Départ vers 9h à pieds, nous traversons le pont Faidherbe pour nous retrouver dans l'île car le fleuve à un deuxième bras. C'est le Saint-Louis historique avec des rues à angle droit et des maisons coloniales à un ou deux étages.
Le monument au soldat inconnu a deux statues un blanc et un noir. Dans le jardin public la statue de Faidherbe est toujours présente. Nous acceptons la proposition d'un tour de ville en calèche. Nous traversons le petit bras du fleuve pour aller voir les pécheurs. Beaucoup d'activités autour de grosse pirogues qui débarquent du poisson, en majorité de grosses sardines de 200 à 300 g. Au bord de l'océan une zone immense où des femmes préparent le poisson et le font sécher ou saler. Nous montons sur la terrasse d'une maison coloniale pour avoir une vue d'ensemble sur la ville. L'hôpital général se construit avec l'aide de la France, l'Arabie Saoudite construit l'université islamique. Après-midi sieste douche lessive. pour mes deux plaies qui ne guerissent pas j'essaie l'éosine donnée par l'infirmière d'Atar.

requins et raies

débarquement du poisson

monument au morts

pélican


Vendredi 11 Novembre

Lever 6h30 avec le jour. La nuit il y a toujours des moucherons piqueurs. Au milieu de la nuit je trouve une solution : dans le drap en soie la tête totalement enveloppée dans le rabat. 
Départ vers 8h nous traversons Saint Louis déjà bien animée en particulier par le petit commerce du poisson.
La route au départ file droit vers l'est. On nous avez promis l'alizé vent frais et favorable mais c'est l'harmattan. Il vient de la terre est chaud et souffle de face pendant 40 km. Ensuite nous obliquons vers le sud est et le vent n'est plus que de trois quart face. La campagne est une savane à acacias en grande partie cultivée. Après deux ravitaillements nous décidons d'aller manger à Louga. A quatre km de la ville c'est au tour de Gilles d'être projeté dans le bas côté, heureusement sans trop de gravité.
Louga sera donc notre étape d'aujourd'hui. Nous trouvons une auberge qui nous assure le gîte et le couvert.
76 km en 5h7min


Samedi 12 Novembre

Réveil un peu avant 7h Gilles se sent en forme et a bien dormi. Départ calme mais nous roulons rapidement à 18-19 km/h car il y a un petit vent favorable et le soleil est voilé, il ne fait donc pas trop chaud. La route est assez fréquentée et nous avons quelques appréhensions lorsque deux véhicules se croisent à notre niveau. Plusieurs fois nous descendons dans le bas côté car la situation nous paraît trop chaude.
Les villages et les petites villes se succèdent, on y sent l'influence forte de l'Islam qui bâtit écoles et Mosquées. Mais les femmes ne sont pas voilées et nous interpellent souvent quand nous passons. Dans la campagne le baobab remplace de plus en plus l'acacia. Les cultures extensives sont nombreuses en particulier des arachides, du manioc, des melons, du maïs... Nous croisons 2 immenses troupeaux de vaches à grandes cornes. Une voie de chemin de fer longe la route. Un seul train dans toute la journée.
Repas à 12h30 à Mekhe: riz poissons copieux à 1000 CFA ( 1,5 €) pour deux.
l'après-midi nous faisons les 48 km pour arriver à Thiès à 72 km de Dakar.
Nuit à l'hôtel Mann-Gann.

123 km en 7h


Dimanche 13 Novembre

 Départ de Thies vers 8h. L'état de la route est varié, le bas côté en creux ou en bosse, jamais au bon niveau. Les petits bus sont toujours aussi nombreux et roulent de façon très énergique. le soleil est bien caché par la brume et la température restera correcte jusqu'à l'arrivée.
30 km avant Dakar la route devient 2X2 voies où nous nous sentons un peu plus en sécurité. A l'approche de Dakar la circulation s'amplifie et vire au bouchon. Bonjour la fumée noire ! A la patte d'oie nous laissons Dakar centre à gauche pour continuer vers l'aéroport. Les renseignements transmis par Jean-Luc sont précis et à 14 h nous frappons à la porte de la famille Planet qui nous reçoit avec beaucoup de gentillesse et de simplicité. Il faut dire qu'ils ont 4 enfants et donc une maison très vivante.

76 km en 4h30

5334 km parcourus depuis le 2 septembre.


Lundi 14 Novembre

Descente place de l'Indépendance au centre de dakar. Je récupère sans difficulté le billet d'avion acheté à Gap par Marylène. Pour Gilles une agence trouve un Dakar Nantes direct pour 300€ environ. Nous partons ensuite à l'île de Gorée. C'est devenu un haut lieu touristique assez joli par ses petites rues, la couleur de ses maisons et parce qu'aucun véhicule n'y circule.
En remontant nous nous arrêtons à l'aéroport pour négocier l'emballage de nos vélos. Tous nos interlocuteurs sont trop chers, l'affaire ne se fait pas.
Le soir j'ai Jean Lasry au téléphone, nous nous retrouvons demain à midi.


Mardi 15 Novembre

Nous descendons en ville dans la matinée pour commencer les achats de cadeaux. A midi nous retrouvons Jean et Mamadou. Pendant le repas nous discutons du travail de l'association et de la venue de Mamadou en France en décembre. Au retour nous visitons le marché artisanal où les achats se poursuivent avec énergie. 


Mercredi 16 Novembre

Journée détente et farniente. Dans l'après-midi nous descendons à l'aéroport où nos vélos sont emballés très sérieusement pour prendre l'avion. C'est Charles le gardien de la maison qui a négocié la transaction.


Jeudi 17 Novembre

Déplacement au lac Rose à 30 km de Dakar avec Jean  et Mamadou. La couleur du lac est quelconque à cause des pluies abondantes de l'automne. Le niveau du lac a monté, la collecte du sel est arrêtée. Le retour sur Dakar un peu avant midi nous montre les embouteillages à l'entrée et la sortie de la ville. C'est pour cette raison que le lycée français travaille 6 jours par semaine de 7h30 à 13h afin de faciliter les déplacements des élèves et des professeurs.


Vendredi 18 Novembre

C'est le jour du départ. Avec un peu de nostalgie nous échangeons adresses et mails. Gilles décolle à 17h et moi à 23h55. Jean-Luc nous descendra tous les deux. le soir je mange avec les enfants et je suis à l'aéroport vers 20h. L'enregistrement commence à 20h30. J'ai 45 kg de bagages dont 30 pour le vélo et son emballage. Le tout passe sans supplément car le vélo figure sur le billet avec un prix forfaitaire.
Avant l'embarquement les contrôles de police sont rigoureux avec observation des documents en ultraviolets, en lumière rasante et avec une loupe. Je passe tous les contrôles et embarque avec Ibéria.


Samedi 19 Novembre

Mon voyage a duré 12h avec deux escales aux Canaries et à Madrid. J'arrive assez fatigué car j'ai dormi une heure au total. Je suis accueilli par Marylène, Camille, Claude et Annie. Mes bagages sont tous là même l'énorme carton du vélo qui arrive par porteur spécial.