Mardi 11 septembre,
Journée calme passée à préparer le départ.
Le vélo n’a plus de pédales ni de roue-avant et son guidon est attaché le long du cadre. Par contre il est dans le carton qui va lui permettre de voyager.
Le reste de mes affaires, en particulier les quatre sacoches, est rangé dans un grand sac car je n’ai droit qu’à un seul bagage en plus du vélo.
Demain j’aurai dormi 55 nuits au Canada. 3 nuits à l’hôtel, une à l’arrivée et deux au départ, cinq nuits en motel et 47 nuits sous la tente.
Je me suis fait mouiller sérieusement deux fois sur la route mais au Québec l’été 2018 a été particulièrement chaud et sec. Les guides annoncent une moyenne de dix jours de pluie en juillet et août.
Pour manger j’ai beaucoup utilisé de petits restaurants appelés » casse-croûte ». Il faut aimer les hamburgers et les frites mais on y mange pour 10 € boisson comprise.
Comme toujours j’ai fait plus de kilomètres que prévus. Dans mes calculs le tour de la Gaspésie au départ de Montréal faisait 2250 km. En réalité il représente pour moi environ 2700 km. Chaque jour en plus de l’étape il y a du chemin pour trouver le terrain de camping, faire des courses ou visiter un site. Parfois, comme hier il y a aussi des erreurs de calcul.
Les Québécois sont avenants même si leur français est parfois difficile à entendre. En Gaspésie installé au restaurant à côté de locaux je n’arrivais pas à suivre leur conversation. J’ai souvent fait répéter ce que l’on me disait, par contre à l’accent on m’a toujours identifié comme un français du sud.
Quand on discute plus de cinq minutes, il vient rapidement la question » quel est ton nom ? » et c’est le prénom qui est attendu. Nous disons souvent » il n’y a pas de problème » les Québécois disent continuellement » ça fait plaisir « .
C’était mon septième voyage au long cours. J’ai eu un seul accident sérieux, en 2005 au Maroc. Pour être bien visible sur la route mes sacoches sont rouges, j’ai un gilet jaune et un éclairage sur le devant. Je porte toujours un casque. Au Canada et aux feux tricolores cyclistes et piétons doivent appuyer sur un bouton qui leur donnera quelques secondes pour traverser le carrefour. C’est souvent long mais c’est respecté.
Merci à ma femme Marylène qui me laisse partir pour ces périples lointains.
Merci à ma bonne santé qui me permet de pédaler sans problème particulier.
Merci à ma bonne retraite qui me permet de financer un voyage où j’ai dépensé environ cinquante euros par jour.