Retour au soleil

Bonjour à tous,
Mercredi 25 juillet vers 12h, je suis arrivé au Cap Nord au milieu d’un groupe de cyclistes norvégiens.
Une dernière étape sportive avec de belles montées, du vent et un peu de pluie. Beaucoup de rennes tout le long des 35 km.
Avec les cyclistes, c’est une séance photo autour de la sphère qui marque le point le plus au Nord de notre continent. 71°10 de latitude Nord : le pays du soleil de minuit.
Il y a sur le site du Cap Nord un immense complexe touristique avec cinéma, boutiques… et un amphithéâtre tourné vers le Nord pour voir le soleil ne pas se coucher. Mais pour aujourd’hui, inutile d’attendre, le ciel est bouché, la pluie vient de reprendre et la météo ne prévoit pas de changement avant 24h.
Le retour vers Honninsvag est un peu dur avec la pluie et le vent de face, mais je reviens du Cap Nord…
Jeudi j’ai organisé mon voyage retour et préparé mes bagages.
Vendredi, 2 bus puis 2 avions m’ont ramené à Paris.
Samedi 2 trains m’ont ramené à Gap où mon voyage se termine vers 16h30.
Je découvre petit à petit les messages laissés sur mon blog : merci à tous pour vos messages d’encouragement.
Claude

J51: 25 juillet, 72km, 4432km

Cap Nord aller retour. J’ai vu et parcouru le Cap Nord à 71 degrés 10 de latitude. Situé sur une île soumise à un vent violent, il n’y a pas un seul arbre. Quand même quelques habitations tournées vers le tourisme. Beaucoup de monde au Cap Nord et quelques cyclistes. Pour les locaux c’est un peu comme le Ventoux pour nous. Ils font le Cap Nord une fois par an. Le site est au sommet d’une falaise 300m au dessus de l’océan. Très sauvage, avec beaucoup de rennes. Pour le cycliste, une étape très dure, 73km en 6h. 30km de montée difficile, autant en descente et le reste plat. Ajoutez la pluie et un vent fort. Ce soir je suis fatigué. Il faut dire aussi que dans l’euphorie, j’ai parfois fait la course avec d’autres cyclistes. J’ai un billet d’avion, vendredi soir je suis à Paris.

J50 : 24 juillet, 99km, 4360km

Honningsvag. Le Cap Nord est à 30km. 2h sous une petite pluie, 1h sous une grosse pluie et 3h sur route mouillée. Une très belle étape en bord de mer, un petit port, des oiseaux, un séchoir à morues… Pour arriver sur l’île du Cap Nord, j’ai pris un tunnel de 7km qui descend à 300m sous le niveau de la mer et remonte par 3km à 10%. J’ai tout fait à vélo ! Je suis bien logé à 31km du Cap Nord. Demain j’y vais en aller retour avec le soleil de minuit s’il fait beau temps. Mais en ce moment il pleut.

J49 : 23 juillet, 110km, 4261km

Russenes. Une belle étape sous le soleil. Je suis monté sur un plateau à 500m d’altitude par une longue montée. Plus d’1h. Le moteur est encore bon car la pente atteignait les 7% sur 5km. Ensuite vent favorable, de très beaux paysages et beaucoup de rennes. Deux arrêts pour manger et à 14h restau à Skaldi. Ensuite côte puis descente vers l’océan. Ce soir j’ai planté la tente. J’ai vu 11 cyclo campeurs. Depuis Alta, je roule sur la grande route touristique E6. Une très belle rivière avec des pêcheurs.

J 48, 22 juillet, 83 km, 4150 km

Petite pluie toute la nuit. Ce matin sur la route 2 h de petite pluie puis temps couvert mais sec. Ce soir un peu de ciel bleu. Très belle journée de vélo le long de la rivière Altaselva. Des lacs, des gorges, un beau parcours pour la pêche. J’ai discuté avec un pêcheur, le permis journalier est de 300€ pour 12 h. Il doit y avoir des saumons !
Je suis à Alta, sur les collines autour restent des traces de neige. Je pédale en polaire, goretex, pantalon long et gants. J’ai vu un panneau Cap Nord 240 km.
Ce soir graissage du vélo car avec cette pluie il grince un peu.

J 47, 21 juillet, 62 km, 4068 km

Masi à mi-chemin entre Kautokeino et Alta.
Hier soir pluie fine, à 7 h ce matin pluie fine… A 8 h je suis sur la route 2 h avec la goretex et 2 h sous la cape de pluie. Beaucoup de flaques sur la route et je me fais mouiller par les voitures et camions. Je longe une belle rivière qui souvent se transforme en lac, mais pas de pêcheurs en vue. Le camping visé n’existe pas mais 5km plus loin je suis arrivé devant un centre touristique où j’ai trouvé un logement. J’étais presque décidé à faire du stop pour aller à Alta à 70 km. La forme est toujours bonne et le moral même si parfois je rêve d’un jour chaud disons 15 °C et ensoleillé.

J 46, 20 juillet, 90 km, 4006 km

Ce soir je suis à Kautokeino. Je retrouve des souvenirs vieux de 20 ans avec Marylène, Camille, Monique et Pierrot.
Une dure journée avec 80 km de vent de face. Une moyenne inférieure à 14 km / h. 7°C à 8 °C tout le jour, polaire, veste en goretex et gants. J’ai acheté les gants ce matin en route. Je suis en Norvège, la frontière est sur la ligne de partage des eaux, avant l’eau coule vers la Baltique après vers l’océan Atlantique.
J’ai traversé une zone très peu peuplée sans agriculture et des maigres forêts et toujours beaucoup d’eau, lacs, rivières et marécages. Pas de pluie ni de moustiques à cause du vent.
Demain sans doute une étape plus courte car ce soir je suis fatigué. J’ai passé le cap des 4000 km, l’arrivée est vers 4300 km.

J 45, 71 km, 3916 km

Journée très contrastée, pluie tout le matin, départ à 11 h 30 car la météo semble meilleure l’après-midi. 10 km avec la cape de pluie, 20 km sur route mouillée et 40 km sur route sèche. A l’arrivée une petite maison pour 17 €.
La Finlande ressemble à la Suède : pluie, forêts, rivières, lacs…
Le camping où je loge travaille beaucoup au printemps : ski et motoneige. En hiver c’est trop dur avec souvent – 30 °C et 2 h de soleil en février. Je suis très content de ma journée.
Ce soir à 19 h (18 h en France) en sortant du resto le thermomètre indique 10 °C. J’ai acheté du produit anti moustique pour la peau et à pulvériser dans la chambre.

J44 : 18 juillet, 75km, 3844km

Kareduando. Dernière nuit en Suède, la Finlande est à 2km. Sur le pont, un panneau indique « Cap Nord 434km ». Depuis ce matin, je savoure le plaisir d’une arrivée proche et certaine. La météo n’est pas super mais n’annonce pas de pluie forte ! La nuit dernière a été très bonne car j’étais à l’abri des moustiques. J’ai beaucoup de piqûres. Sur la route, des dizaines de moustiques m’entourent et piquent, même à travers les chaussettes. Une étape tranquille avec lacs, rivières et forêts. Les habitats sont très dispersés et dans les rares villages, on a du mal à voir où est le centre. J’ai vu des pêcheurs de saumon mais sans poisson.