Le 22 novembre 2007 (Ce billet est écrit le 22 novembre, mais il est pseudo daté du 11 juillet pour qu'il vienne en tête du blog.)

Je suis rentré en France depuis 4 semaines et j’ai retrouvé une activité normale. Je suis resté 100 jours en voyage, 70 jours sur le vélo, 20 jours de repos et 10 jours à Jérusalem. J’ai parcouru 6200 km à vélo.

J’ai un peu souffert de la pluie en Europe centrale et j’ai eu chaud ou très chaud dans la seconde moitié du voyage, mais si on subit la pluie on peut gérer la chaleur.

J’ai traversé 13 pays, l’accueil a partout été très bon, les passages de frontières n’ont jamais fait de difficulté, la nationalité française est toujours appréciée. Je craignais la Serbie, on m’y a reçu comme un ami. En Roumanie et Bulgarie les campagnes sont pauvres mais les gens sont fiers d’appartenir à l’Europe. La Turquie que j’ai vue est un pays moderne, les banlieues des villes poussent de façon impressionnante, les touristes y sont très nombreux. Je connaissais déjà Syrie pour y avoir voyagé en famille, j’y ai retrouvé un peuple chaleureux et des paysages somptueux. Souvent seul je n’ai pas eu de problèmes et me suis toujours senti en sécurité. En Jordanie j’ai par deux fois reçu des pierres mais c’était le fait de gamins désœuvrés. En Palestine j’ai vu un pays mité par les implantations et militairement occupé. J’y ai vu aussi un peuple fier qui travaille et aspire à un avenir meilleur.

Manger et dormir sont des occupations importantes pour le cycliste autonome. J’ai passé 40 nuits sous la tente et 50 à l’hôtel avant d’arriver à Jérusalem, la recherche d’un hébergement a parfois été difficile.

De Kusadasi en Turquie à Jéricho j’ai voyagé en période de ramadan. Dans la Turquie laïque ce n’est pas un problème par contre en Syrie et Jordanie l’activité ne reprend qu’en fin de matinée, le jeûne est respecté et il faut prévoir en amont le nourriture pour midi.

Après Dakar en 2005 je crois que j’ai mieux profité de ce voyage, des paysages, des rencontres et de l’euphorie de sentir le but à portée de main, euphorie ressentie à partir d’Adana, a presque 1000 km du but.

Un voyage totalement positif qui en appellera peut-être un autre…