Jour 15 2 août

Amqui.  18 km

Bonne nuit sous la tente même si le train m’a réveillé vers minuit.
Pluie continue entre 6 h et 8 h 30. Petit déjeuner à l’abri dans la buanderie du camping.
À partir de 9 h le temps évolue lentement. Le   ciel reste tout bouché mais la pluie est finie. Ma tente est trempée et je décide de partir pour Amqui et chercher à me loger en dur pour faire une journée de repos. Le choix est bon car à l’entrée de la ville le camping me propose une petite chambre pour le prix du camping d’hier.
Le site sur les rives d’un lac est joli et l’accueil chaleureux.
C’est la fin de la deuxième semaine de vélo, un peu plus de 450 km en 7 jours, j’avance bien
.

Jour 14 1 août

Val Brillant

Mercredi 1 août. J 13. de vélo, 64 km en 4 h 50.
La météo était pessimiste mais le temps a tenu même si ce soir le ciel est gris et le vent souffle.
Une belle journée de vélo, 9,4 km la première heure. Partant du niveau de la mer je suis monté à plus de 300 m d’altitude avec pas mal de bosses. Sans doute plus de 600 m de dénivelé positif. La côte annoncée par ma carte ne m’a pas déçu et pendant 20 minutes j’ai utilisé toutes les ressources des 27 vitesses de mon vélo. Je pensais m’arrêter à Sayabec mais le camping annoncé est au bout d’une route secondaire 5 km toute en montée. J’ai donc fait 13 km de plus sur une route calme le long du lac de Matapédia. Je suis normalement fatigué mais demain je ne prévois que 35 km pour une journée de semi repos.
Le paysage a totalement changé. Beaucoup de forêts et aucune agriculture. Ce matin j’ai remonté une belle rivière à saumons et ce soir dans le camping il est interdit de nettoyer le poisson dans les parties communes.
Je campe sur les rives du lac de Matapédia. Immense et touristique. Je vais suivre pendant 100 km la rivière qui en sort pour arriver sur la mer en côte sud de la Gaspésie. Ma piste cyclable est toujours une surlargeur de la route 132. Il y a de la circulation mais le cycliste est très respecté.
À midi j’ai mangé dans un  » casse_croûte  » gargote banale ici et ce soir ce sera pâtes au camping.

Jour 13 31 juillet

Mardi 31 juillet.   J 13    60 km.  Sainte Flavie

La nuit dans mon camping rustique à été très calme car il n’y avait personne à trois kilomètres à la ronde. Hier soir j’ai croisé quelques moustiques mais une cabane, le refuge du porc-épic, m’a permis de manger à l’abri.

En quittant le parc du Bricolage je retrouve la grande route, sa circulation et quelques belles montées. Après 10 km je bifurque et le reste de l’étape se fera sur de petites routes ou des pistes cyclables en général contre la mer.

Je profite de la ville de Rimouski pour faire des courses, de l’argent, du gaz, de la nourriture et aussi une nouvelle selle car la mienne s’est cassée en rangeant mon vélo devant le magasin qui vend du gaz et des selles. C’est mon jour de chance.

La côte que je suis est très touristique et on voit souvent le panneau « complet ». Je suis arrêté dans un tout petit camping où j’ai trouvé tout ce dont j’ai besoin, un petit carré d’herbe pour la tente, de l’électricité pour mon téléphone en autonomie depuis 48 h et une douche pour moi.

Certaines rivières que j’ai traversées sont indiquées comme  » rivière à saumon « . Avec la sécheresse et les eaux très basses il a été demandé aux pêcheurs de remettre à l’eau une partie de leurs prises.

Demain je quitte le Saint Laurent pour entamer la traversée de la péninsule de la Gaspésie.

Mon compteur indique exactement 800 km.

 

jour 12 30 juillet

Ce matin beaucoup de monde sur la route, je crois qu’au Canada c’est jour férié. Mais la sur-largeur cyclable existe partout et fait en général plus d’un mètre de large.

Dans la fraîcheur du matin, Trois Pistoles, Saint Simon puis Saint Fabien sont dépassés tranquillement.

Nouvel arrêt dans une ferme où le jeune agriculteur est content de répondre à mes questions. C’est un énorme ventilateur qui fait monter l’ensilage au sommet de la tour. La récupération de l’ensilage se fait par une vis sans fin qui ramène la matière vers le centre où elle tombe dans un conduit vertical. La vis tourne aussi lentement dans un plan horizontal puis descend peu à peu.

Le lait se vend actuellement 65 dollars les 100 litres soit environ 400 euros les 1000l. Les agriculteurs français reçoivent environ 300 euros par tonne de lait.

Mon jeune agriculteur semblait content de son sort, il a déjà fait trois voyages d’étude en France.

Le parc national de la pointe du Bic me reçoit ce soir dans une aire  » bienvenue cyclables » où pour le moment ma tente est bien seule.

Dans le parc la circulation des voitures est très limitée, par contre il y a beaucoup de chemins et de pistes cyclables.

C’est marée basse, d’immenses plages parsemées de rochers sont découvertes et des bois de résineux arrivent souvent au contact de l’eau. À la pointe des Épinettes un garde du parc parle des phoques.  Des lunettes permettent d’en apercevoir, mais ils sont loin et dans l’eau, on ne voit que les têtes.

Une belle journée.

 

 

Jour 11 29 juillet

Je suis à l’île verte et après 59 km. La nuit sous la tente a été un bonheur à l’abri des moustiques au lever du soleil à 5 h 30. J’ai dormi 8 h et les moustiques restent cachés je peux donc faire mon café et prendre mon petit déjeuner tranquille.

À 7 h je suis sur la route la fraîcheur durera toujours tout le jour avec un ciel relativement couvert. Le profil de la route se modifie peu à peu avec de grandes de plages plates mais aussi des montées et descentes de plus en plus marquées. La forme est là et je dois faire attention à ne pas trop forcer. Il me faut éviter de monter au train et utiliser toutes les vitesses qu’offre mon vélo. Le voyage est encore long, la fatigue pourra venir mais plus tard.

Après 60 km je décide de stopper dans un motel afin d’éviter une nouvelle étape de plus de 80 km.

Après-midi repos, lessive, étude de la carte et des futures étapes.

Ce matin j’ai discuté avec un cyclo canadien, il pense qu’à cause du vent il vaut mieux tourner la Gaspésie dans le sens des aiguilles d’une montre car il y a plus de vent favorable. À voir.

Le fleuve continue à s’élargir, j’ai vu une pub pour aller voir des baleines et une ville proposait une piscine d’eau salée.

Je roule toujours sur la route 132 et je profite de ses larges bandes cyclable.

Je viens de visiter la réserve de faune de la baie de l’Isle Verte. Un sentier cyclable au milieu des roseaux et des tourbières. Peu d’oiseaux visibles car il y a peu de surfaces d’eau libre.

En face de trouve une île aussi appelée Île Verte (c’est aussi le nom de la rivière locale…) En discutant une dame m’a dit qu’au-delà de l’île de trouve le chenal principal du Saint Laurent et avec beaucoup de chance on peut y entendre le souffle caractéristique des baleines qui viennent respirer. L’eau est salée depuis 50 km environ. Pour mon informatrice voir des baleines en sortie organisée est une loterie pas toujours gagnante.

Jour 10 samedi 28 juillet

Samedi 28 juillet, 9e jour du voyage à vélo, 89 km je suis arrivé à Saint-André.
Je suis réfugié sous ma tente pour m’isoler des moustiques. Ma tente est installée à l’ombre et sous des résineux, tout ce que ces petites bêtes adorent.

Belle journée de vélo sur des petites routes ou des pistes cyclables avec quand même quelques passages sur la grande route 132. De jolis passages le long du fleuve qui s’élargit tranquillement, sans doute plus de 20 km de large maintenant. Quelques îles, peu de bateaux.

À midi j’ai mangé de l’esturgeon du fleuve. Moins marquant que le sandre mangé avec Jean sur les rives du Danube.

Je viens d’éliminer le dernier moustique rentré avec moi dans la tente. Je suis piqué mais tranquille. Avant d’aller à la douche je vais m’habiller de long et passer du produit répulsif.

J 9 Vendredi 27 juillet

Nuit un peu agitée et réveil à 6 h.

Au motel le petit-déjeuner est servi à partir de 7 h. Il est continental et solide pour moi.

À 7 h 30 je suis sur la route. Il fait frais et pour la première fois de ce voyage, pédaler est un vrai plaisir. Le décalage horaire est digéré, hier a été jour de repos et l’entraînement se fait peu à peu. Et en plus le léger vent est favorable. La route est vallonnée et je me force à utiliser le dérailleur pour monter en souplesse. La moyenne est supérieure à 16 km/h et à midi j’ai fait 65 km.

Dans la matinée je me suis arrêté pour visiter une ferme. 400 laitières. Les tours que l’on voit sur les photos de fermes servent à stocker de l’ensilage de maïs et du maïs humide.

J’ai aussi crevé de la roue avant. La réparation est un peu longue car il faut tout enlever du vélo mais autrement c’est du classique.

Ce soir le camping municipal est presque complet mais j’ai une place à côté d’une salle commune où je pourrai ce soir préparer mon repas.

Le temps s’est maintenu tout le jour. Il y a bien quelques nuages mais pas de pluie

Islet Sur Mer 79 km

Jour 8 26 juillet

En 60 ans de camping je n’ai pas vu un orage aussi violent que celui qui est tombé sur ma tente hier soir.

Je suis allé manger un plat de pâtes vers 18 h. La pluie a commencé vers 20 h souvent accompagnée d’un vent lui aussi très fort. Ma tente s’est beaucoup déformée sous les rafales mais elle a bien résisté. C’est son quatrième voyage et elle commence à vieillir. Au plus fort de la pluie elle a laissé passer quelques gouttes d’eau, mais rien de grave.

Je me suis endormi très tard et le départ ne sera pas matinal.

Après les orages d’hier soir il a plu toute la nuit et une partie de la matinée. Vers 11 h je me décide à bouger vers un motel situé à 3 km. Je suis en progrès car j’ai réservé ma chambre par téléphone.

Le gérant, le boss, m’a indiqué un magasin susceptible de vendre du gaz. Et c’est réussi, je vais pouvoir me faire du café le matin et des pâtes le soir.

Je viens de manger mon premier plat de pâtes. Cuites à l’eau, égouttées, assaisonnées avec sel poivre et deux saucisses de Strasbourg coupées en petits morceaux. Un délice de simplicité après tout ce que j’ai mangé dans les gargotes le long de la route.
Voyager à vélo en autonomie demande un gros budget ou la capacité de vivre simplement.

Le ciel redevient gris et sombre après une accalmie de quelques heures. La météo n’est toujours pas optimiste…

Je verrai demain.

Aujourd’hui 17 km, 426 km la première semaine de vélo.

Jour 7 25 juillet

Léris

Le but visé pour cette journée était de dépasser Québec et c’est fait. En fait la ville est sur l’autre rive et de mon côté il n’y a pas grand-chose mais un pont pour traverser le fleuve et la circulation qui y passe est très importante et j’ai dû la croiser.

Le soir je dors à 20 h et le matin je suis debout à 5 h sans doute à cause de mon conditionnement européen. Ce matin encore j’étais debout à 5 h et sur la route à 6 h. C’est la 2e fois que dans un camping au bord du fleuve je dois remonter à pied sur 1 km très raide. Cette nuit j’ai eu de grosses averses vers 22 h mais ce matin avec le vent la tente était pratiquement sèche.

Une route calme et un peu vallonnée beaucoup de vent mais souvent plutôt favorable les cyclistes disent 3/4 arrière. En roulant je mange régulièrement vers 10 h, je me suis arrêté dans une boulangerie pour acheter des croissants aux amandes. En les mangeant un peu plus loin j’ai demandé de l’eau à un monsieur qui bricolait devant sa maison, il est revenu avec mon bidon plein et deux barres chocolatées pour la route m’a-t-il dit. Le temps est gris dans la matinée j’ai même eu quelques gouttes de pluie mais le temps de mettre mes vêtements et des équipements vélo et c’était terminé.
Cet après-midi j’ai fait un peu de lessive, elle est en train de sécher.

72 km

Jour 6 mardi 24 juillet

Cinquième jour de voyage à vélo, ce soir je dors à Sainte-Croix après 45 km

Cette petite étape me permettra demain de dépasser Québec.
La route reste proche du fleuve où la navigation est faible.
Dans la campagne c’est la monoculture du soja mais il reste quand même des haies et des bois.
La route est nettement moins plate et j’ai eu droit à quelques côtes courtes mais raides.
J’ai eu de la pluie en début de nuit mais ce matin ma lessive a fini de sécher au soleil.
Ce soir le ciel est de nouveau couvert…. La météo est pessimiste jusqu’à vendredi.