Jour 5 23 juillet

De Nicolet à Deschaillons sur Saint Laurent.

Départ matinal de Nicolet sous un ciel clair mais rapidement les nuages s’agglomèrent et après 20 minutes la pluie est sur moi comme toujours il faut habiller le cycliste et les bagages avant de recommencer à rouler. Je subis de fortes averses, je me suis mis à l’abri sous un arbre et dans un garage. La route est quelconque mais les automobilistes sympa. Un jeune couple s’est arrêté alors que je mangeais au bord de la route pour me demander si je n’avais pas de problème et sur une deux fois deux voies un autre automobiliste s’est arrêté pour me dire que non loin sur la droite il y avait une piste cyclable. J’ai aussi rencontré Gaby un cyclo-campeur canadien, on a pris un café ensemble et roulé un peu, mais même sans entraînement ses 30 ans lui permettaient de rouler beaucoup plus vite que moi et rapidement il m’a abandonné.

Je suis dans un camping situé sur les rives du Saint-Laurent, les autres campeurs ont en général des caravanes immenses. La pluie vient de recommencer mais je suis bien installé sous ma tente solidement montée dans un beau gazon.

79 km une belle étape

Jours 4 – Dimanche 22 juillet

Départ de Sorel-Tracy et arrivée à Nicolet après 80 km.

La nuit a été bonne même si je me suis réveillé à 5 h 30 avec le jour. Au départ une très belle piste cyclable « la Sauvagine » pendant 12 km, ensuite j’ai roulé sur la sur-largeur d’une grande route. La circulation est faible et les automobilistes prudents, ils passent loin de moi avec des voitures en général très grosses. En ce week-end de vacances il y a beaucoup de caravanes souvent énormes avec deux essieux. La campagne est agricole avec du maïs et du soja, les champs sont immenses et le matériel agricole également. Arrivé à Nicolet je me suis renseigné à l’office du tourisme, pas de motel, un camping à 10 km sur les rives du fleuve.

Depuis ce matin le temps se dégrade et à 11 h il commence à tomber quelques gouttes. Le camping est immense mais impossible de se loger en dur pour un prix abordable. Je suis donc installé sous la tente. Elle est bien montée donc la pluie peut venir.

Ce matin après la piste cyclable j’ai eu un peu de mal avec le vent de face c’est dur et ça avance lentement à moins de 15 km/h. J’ai passé le cap des 200 km.

Jour 3 – 21 juillet

Longueuil Tracy

Hier soir j’ai dormi à Longueuil, je suis aujourd’hui à Tracy après 70 km.

La nuit dernière a été bonne dans un jardin public. Au Canada les jardins publics sont interdits de 23 h à 7 h, je me suis allongé sur mon duvet vers 16 h mais rapidement les insectes m’ont obligé à monter ma tente. Vers 22 h deux jeunes gendarmes sont venus me réveiller pour me rappeler la légalité, j’ai discuté en expliquant que j’arrivais de France et que je n’avais pas trouver de terrain de camping. Ils m’ont autorisé à passer la nuit sur place et m’ont dit qu’ils informeraient les autres policiers pour que je ne sois pas dérangé. La nuit a été très bonne avec deux réveils. J’ai ouvert l’œil à 6 h et je suis parti à 7 h avec une température fraîche. Après 1 h j’ai trouvé un petit restaurant où j’ai pu prendre mon petit-déjeuner. Il semble que ces petits restaurants sont courants au Canada, une bonne nouvelle pour moi. La matinée a été tranquille, j’ai roulé sur des pistes cyclables ou sur des bords de route élargie, la sur-largeur est importante et le cycliste se sent en sécurité. La route longe souvent le fleuve mais sur les rives il y a toujours des maisons avec d’immenses jardins bien tondus et en général il est impossible d’arriver au bord du fleuve. Vers 10 h j’ai mangé un morceau. A midi je suis arrivé à Torcy après 70 km. Encore difficile de trouver un camping mais j’ai pu prendre une chambre dans un motel pour pas trop cher, 40 € la nuit. J’ai pris ma douche et fait ma lessive. Je vais aller en ville pour faire des courses chercher du gaz et reprendre de l’argent car j’aime bien en avoir d’avance. Le moral est bon, le physique demande de ne pas faire trop de kilomètres car ces dernières 6 semaines l’entraînement a été nul.

J’ai trouvé de l’argent mais la banque ne ressemble pas à ce que nous connaissons, il y a simplement le nom du propriétaire ici Desjardins. J’ai aussi fait des courses dans un magasin Métro qui lui est totalement identique à ce que nous avons chez nous. J’ai oublié d’acheter du produit anti-moustique mais pour le moment je n’ai aucune piqûre. Je viens de discuter avec deux Français qui rentrent de Gaspésie c’est très beau même s’il y a quelques côtes qui se montent à pied. Je vais dormir après avoir mangé froid sur mes provisions car je n’ai pas trouvé de gaz.

Dans le jardin public

Le fleuve Saint-Laurent est une voie de navigation fluviale importante, je commence à voir de gros bateaux et sur les rives les ports sont nombreux .

 

Jour 2 – 20 juillet

61 km une journée de galère

Galère : ce matin j’ai réussi à bloquer mon téléphone en entrant le code Orange alors que j’étais sur la carte Free. J’ai réussi a contacter Marylène qui m’a envoyé le code PUK du téléphone. Je ne suis resté coupé du monde que 1 h 30.

Galère ; ce soir car je n’ai pas trouvé de camping, celui repéré est sur une île mais impossible de trouver un bateau pour y aller ! Un resto au complet ce soir m’a fait un sandwich et je vais planter ma tente dans un jardin public.

Entre ces deux moments j’ai roulé sur une piste cyclable sympa le long du fleuve, avec aussi un énorme chantier et beaucoup de déviations sur le pont qui permet de le traverser. Les Canadiens sont sympas et m’ont aidé dans la recherche d’un camping en utilisant le téléphone et m’ont guidé en roulant à vélo avec moi.

Il fait beau et chaud et j’ai besoin de beaucoup d’eau. Ce matin j’ai eu la bonne idée de me débrouiller pour trouver un distributeur d’argent par contre je n’ai toujours pas fait de course donc pas de café demain matin. La forme semble bonne et je ne suis pas trop fatigué. Le jardin public où je dors est situé à Longueuil.

Jour 1 – 19 juillet

Bonjour à tous cette première journée à été bonne.

Je suis parti de Gap avec Marylène vers 7h du matin, arrivés à Marignane à 9h.
Les formalités se sont faites sans difficulté, le vélo a été enregistré pour environ 100 €. Le voyage en avion à été long 8h mais tranquille dans un appareil pas totalement rempli. J’ai pu avoir toute  la rangée pour moi.

Arrivé à Montréal vers 15h c’est-à-dire 21h heure française, j’ai récupéré mon vélo et mes bagages sans difficulté. La circulation dans l’aéroport avec un carton de 2 mètres de haut un peu difficile mais avec du calme je m’en suis sorti. Après des formalités un peu longues où on m’a posé un certain nombre de questions sur le but de mon voyage au Canada, j’ai appelé la navette de l’hôtel réservé par Cécile. Je suis à l’hôtel, pour moi il est 1h du matin et donc je vais dormir après avoir mangé une pizza dans le restaurant italien. Mon vélo est prêt à partir, les sacoches ont retrouvé leurs contenus habituels.

Arrivée à Montréal

Le Canada c’est pour bientôt !

Pelleautier le 10 juillet 2018

Jeudi 19 juillet je décolle de Marseille à 12 h 30 pour atterrir à Montréal à 14 h 50 après 8 h 20 de vol. Mon vélo voyage avec moi.

Pour ce septième voyage mon idée initiale était de partir de Vancouver pour traverser le Canada d’ouest en est pour profiter des vents dominants. Mais en avançant dans la préparation j’ai compris que cet itinéraire serait long et monotone, souvent sur une route rectiligne et à grande circulation. J’ai décidé de rester au Québec. Le tour de la Gaspésie au départ de Montréal représente environ 2 300 km. La montée vers Saguenay et le lac Saint Jean en ajoute 700. La région est riche en routes diverses, en parcs nationaux… Je pense croiser d’autres cyclistes qui m’indiqueront des détours intéressants. L’itinéraire reste très souvent au bord de l’eau. Quand je discute autour de moi, on m’annonce de la chaleur et des moustiques. Mais j’aime la chaleur et je sais la gérer lorsque je voyage à vélo. Contre les moustiques j’emporte des vêtements longs et localement je trouverai des produits efficaces.

Pour assurer mon autonomie mon vélo portera une tente, un matelas et un duvet, de quoi assurer des nuits confortables. Pour manger j’emporte un réchaud, des couverts, une casserole et une cafetière. Le café du matin me permet de bien commencer la journée. L’habillement est réduit au maximum. Une tenue de cycliste, quelques sous-vêtements, une polaire pour le froid et un anorak pour la pluie. Evidemment je lave régulièrement et j’emporte deux mètres de ficelle pour faire un étendage et quelques épingles à linge.

La préparation physique est moyenne. Depuis janvier j’ai fait environ 1 200 km de vélo ce qui est peu; Je pense démarrer calmement et parfaire mon entrainement le long des rives du Saint Laurent.

A dix jours du départ j’avance tranquillement dans les préparatifs. Ma fille Cécile doit m’envoyer une ordonnance pour les quelques médicaments que j’emporte et la MGEN me propose une couverture médicale, payante, car au Canada toute intervention se facture à prix très fort. Ma carte de crédit assure mon autonomie financière.

Le 19 au soir je dors à l’hôtel à Montréal et le 20 je commence à pédaler.

Retour prévu à Marseille le 13 septembre.

Claude