Jour 56 jeudi 15 septembre

Il pleut depuis deux heures. Après 35 km je suis arrêté sous un hangar d’une usine désaffectée.
Ce matin à mon réveil vers six heures, il fait nuit noire et je ne vois aucune étoile. Le ciel est totalement nuageux. Comme j’ai dormi sous un arbre ma tente est pratiquement sèche. Je décide de plier tout de suite, à la frontale. Lorsque tout est rangé je prends tranquillement mon petit déjeuner, pain, Nutella et deux cafés.
À 7 h 30 je suis en route. Le ciel n’est pas engageant mais il ne pleut pas. C’est maintenant le Doubs qui est canalisé. Tous les quatre ou cinq kilomètres un barrage forme une retenue qu’une écluse permet aux bateaux de franchir. La piste cyclable est agréable. Mais rapidement il commence à tomber quelques gouttes puis c’est la pluie.
Pendant un kilomètre j’ai suivi en poussant mon vélo un troupeau de soixante vaches de race montbéliarde qui retournaient au pré. J’ai discuté quinze minutes avec le jeune agriculteur qui les conduit. Il est dans une filière de production de comté. Le cahier des charges interdit l’ensilage et le robot de traite. Il exige aussi que les vaches mangent dans les prés d’où les déplacements sur la formation et soir pour aller à la traite. La filière est organisée en trois niveaux. L’agriculteur qui produit le lait, la fruitière qui fabrique le fromage et l’afficheur qui termine le travail et le commercialise. L’afficheur publie son prix de vente et il en découle la rémunération de toute la filière. Actuellement son lait est valorisé à 500 euros la tonne soit le double du prix mondial. En parlant de l’évolution de son métier il m’a aussi dit qu’un prélèvement d’ADN était fait sur chaque veau à la naissance. Il permet de connaître les qualités laitières de la future vache et aussi son caractère, facile à traire ou pas.
Un quart d’heure riche.

La météo avait raison, entre deux averses il ne pleut pas. Par contre sous les averses…
Après être resté deux heures dans mon hangar je suis reparti entre deux averses et à l’arrivée à Besançon je suis pratiquement sec. Maintenant la pluie est revenue mais ma tente est bien montée et mes affaires sont à l’abri. En plus à côté de ma tente je dispose d’une table abritée où je suis installé pour écrire.

img_20160915_171844
69 km en 4 h 20, c’est une petite étape, bonne transition avant de m’arrêter demain soir.
Même sans soleil la vallée du Doubs est jolie et agréable au cycliste avec la vélo-route pratiquement en continuité.
Mon compteur indique 3829 km, je terminerai donc pratiquement à 3900 km.
La pluie s’intensifie, je vais m’habiller chaudement et attendre tranquillement 18 h pour aller manger au resto du camping.

15-septembre-7 15-septembre-6 15-septembre-5

15-septembre-4
15-septembre-2 15-septembre-1

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *