Jour 10 dimanche 31 juillet

image imageCe matin le réveil est à 7 h, comme le petit-déjeuner. Dans la salle du restaurant nous sommes les premiers. Le choix est vaste et le service est fait par un serveur en costume et nœud papillon. Le café est bon, les œufs au plat sont froids mais nous repartons rassasiés.
À 8 h nous pédalons vers la sortie de la ville. À 8 h du matin et un dimanche, la circulation est faible et c’est bien pour nous.
Quelques kilomètres et nous quittons la grande route qui va à Bucarest. La circulation devient faible sur une route plate où les villages sont très proches les uns des autres. Les maisons ne sont pas riches mais on les sent vivantes et accueillantes. Partout des jardins avec des légumes et des arbres fruitiers. La route a de très larges bas côtés qui sont souvent très plantés de fleurs mais aussi de légumes et même de luzerne.
Nous avançons régulièrement à un peu plus de 16 km/h et à midi nous avons parcouru 54 km. Pas de resto en vue mais une épicerie nous offre de l’ombre et une table. Nous achetons deux bières, deux litres d’eau et quelques courses qui complètent ce que nous avons et c’est un repas banal avec pain, saucisse, fromage et chips.
Avant de manger nous avons durant quelques kilomètres fait la course avec un couple de Roumains. Nous les avons doublé, ils se sont accrochés, on a accéléré. Pendant plusieurs kilomètres nous roulons à 25 km/h sans jamais réellement les distancer. Lorsque nous nous arrêtons pour manger, Jean discute quelques instants avec eux. Ils sont de la région et se promènent.
Arrivés à Oltenita nous cherchons un hébergement. Quelques hésitations, quelques demandes et un cycliste nous accompagne jusqu’à l’hôtel que nous cherchons.
Une bonne journée, en 4 h 30 nous avons parcouru 75 km sans trop de fatigue.

Jour 9 samedi 30 juillet

imageHier dans la matinée nous avons subi notre première sérieuse attaque de chiens. À l’entrée d’un village un troupeau de moutons quitte la route. A notre passage un chien blanc style patou anorexique s’en détache et fonce sur nous en aboyant. Instantanément une dizaine de chiens sont sortis de partout, babines retroussées et dents bien visibles. Une forte accélération les a découragé, mais les plus proches étaient à moins de deux mètres de mes mollets. Dans la matinée nous avons croisé deux Français qui terminent la descente du Danube à Constanta. Chacun avait un bâton sur son porte bagages, mesure efficace d’après eux.
Ce matin réveil à sept heures car l’étape n’est pas longue. La cuisine nous permet de préparer un café matinal bienvenu. La route qui se présente devant nous est plus calme que les jours précédents même s’il reste encore quelques faux plis, pardon quelques côtes, que nous négocions avec énergie. Nous croisons d’immenses vergers qui semblent financés par l’Europe. Vignes, pommiers, abricotiers et cerisiers… Nous entrons rapidement dans un monastère avant de poser les vélos à Ostrov pour le repas de midi.
Encore 10 km et nous touchons la Bulgarie. La gauche de notre route est bordée de barbelés. Nous avons fait le choix de rester en Roumanie où la route qui longe le Danube semble plus facile. À l’entrée de Silistra nous prenons un bac pour traverser le fleuve, quelques minutes de navigation. L’homme qui gère les véhicules a le temps de me montrer un groupe de piétons Roms et de m’expliquer que la Roumanie, la Bulgarie, la France c’est l’Europe, mais que eux, les Roms n’en font pas partie.
Après le bac Calarasi est à 10 km. Une formalité. Par contre difficile de trouver un hôtel et nous finissons dans un hôtel chic qui a quand même une place pour nos vélos. 69 km en 4 h 50.

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Jour 8 – 29 juillet

IMG-20160729-WA0002Cernavoda à Ion Corvin. 46 km en 3 h 45
Étape courte car nous sommes arrêtés à 13 h. Devant nous il y a un autre hébergement possible à 8 km et rien ensuite pendant 50 km. Nous avons joué la sécurité et cet arrêt précoce nous permet de faire une grande lessive. Notre location est dans une maison  constituée de deux chambres et une cuisine et nous y sommes seuls.
La nuit dernière à Cernavoda nous avons dormi, mangé le soir et le matin pour 178 leis soit environ 40 euros. Évidemment pour deux et compris les quatre bières que nous avons bues.
Ce matin nous avons fait l’ouverture du petit-déjeuner à 6 h 30. Café, pain, confiture,fromage et yaourt. À notr
e départ vers 7 h 30, la brume enveloppe la ville. Un arrêt au centre-ville nous permet de tirer de l’argent dans un distributeur qui s’exprime en français. Nous traversons ensuite le canal qui relie le Danube à la Mer Noire et c’est rapidement la sortie de la ville.
Nous roulons aujourd’hui dans un paysage de collines plus marquées où la vigne est la culture principale. Les parcelles sont souvent irriguées au goutte à goutte, des gens y travaillent et nous avons croisé un agriculteur qui partait sulfater avec un pulvérisateur por
tatif comme le mien.
Sur la route nous avons eu de beaux paysages, le Danube s’est enfin montré dans sa grandeur et en roulant le long d’un affluent nous avons eu quelques kilomètres de paradis cycliste : route plate, calme, verdure et fraîcheur. Mais ce matin nous avons aussi eu notre lot de montées. Les cartes qui décrivent notre itinéraire nous les annoncent mais !es gravir reste toujours un moment fort pour le cyclisme. Lorsque la pente atteint 10%, ce qui est souvent la norme ici, je monte à 5 km/h. Il faut 12 min pour faire un kilomètre et environ 30 min pour certaines montées. ça laisse le temps de voir le paysage !
Jean dort à côté de moi et je crois que je vais en faire autant.

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Salle de restaurant d’hier soir.

jour 7 jeudi 28 juillet

Entre Harsova et Cernavoda nous avons fait 57 km en 4 h 30.
Nous avions prévu une étape courte en regardant le descriptif de la route et nous avons bien fait ! Ce matin pas de réveil donc départ tardif un peu avant 9 h. Le petit déjeuner, une omelette et un café, et quelques courses ont été vite expédiés. Avant de partir nous avons discuté avec un jeune français qui termine Eurovelo6 depuis Saint Nazaire. Presque 5000 km en 2 mois. Nous avons échangé quelques informations et chacun a poursuivi sa route.
Pour nous la journée commence sur la route entre Bucarest et Constanta. En Roumanie la vitesse n’est pas limitée sur les routes… 5 km et nous tournons à droite sur une petite route beaucoup plus calme. Nous roulons dans la vallée du Danube mais très souvent nous montons dans les collines environnantes. La vue sur le fleuve y est en général jolie mais pour y arriver ça monte ! La plaisanterie se renouvelle un nombre de fois suffisant pour que ce soir les cyclistes soient un peu fatigués.
À midi nous avons mangé à côté d’un berger dont le troupeau de chèvres et de moutons chômait à l’ombre d’arbres sur la rive du fleuve. Contact amical et sympathique mais sans échange faute d’une langue commune. Le gardien d’un bâtiment voisin est venu discuter avec le berger. Il nous a quitté pour revenir avec deux bouteilles d’eau minérale congelées. Une pour le berger et une pour nous. Ils ont tous les deux accepté un biscuit.
Sous la chaleur la dernière montée à été dure. C’est décidé, demain matin nous essayons de partir à la fraîche.
Nous roulons depuis une semaine et en six jours de pédalage nous avons fait 452 km.

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Jour 6 – Mercredi 27 juillet

Une belle journée de vélo entre Mâcon et Harsova. 94 km en 6 h 15. La moyenne est meilleure car nous avons eu de longues portions roulantes dans la vallée du Danube. Levers à 6 h le petit-déjeuner est pris dans la chambre. À 7 h nous sommes au restaurant voisin où sont nos vélos. Un café et notre route commence par une montée raide dans Mâcon. Dans la journée nous aurons une dizaine de montées, certaines faciles mais d’autres longues ou raides. Pour moi il me semble que la forme est là. Dans les montées Jean me distance légèrement maïs ensuite je n’ai aucun mal pour revenir sur lui. Mon coéquipier se plaint un peu du dos et du mal aux fesses. Il faut dire que c’est son premier grand voyage et qu’il manque d’entraînement.
La campagne est agréable même si elle manque de variété. En nouveauté j’ai vu du soja fortement irrigué. Les villages sont toujours agréables et paisibles. Par contre c’est un peu le désert au ni eau commerces et à midi nous avons mangé sur les provisions du sac. On s’est aperçu qu’il faudrait un peu forcer sur les courses car nous avons mangé tout ce qui restait. Un homme est venu d’une maison voisine avec 2 l d’eau bien fraîche et un verre et il nous a servi. Devant notre évident plaisir à boire frais, il est revenu avec une autre bouteille et nous avons rempli nos bidons.
Nous avons croisé six cyclistes français qui roulaient en sens inverse de nous. 15 minutes d’échanges d’impressions. Sur les trois couples deux roulaient en tandem.
Ce soir nous sommes un peu fatigués et je crois que demain nous serons plus modestes.

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Jour 5 – Mardi 26 juillet

Après 2 jours de remontée vers le nord entre Constanta et Morighiol et 1,5 jour de déplacement vers l’ouest nous commençons à descendre vers le sud. Ce soir nous dormons à Macon ville située en face de Braila. Étape courte car il y a 90 km sans vraie ville et donc sans ravitaillement. 42 km en 2 h 50, la moyenne remonte un peu car nous avons eu une partie un peu plus roulante. Le fleuve est toujours au centre d’une zone marécageuse très large qui est souvent cultivée. Dans les villages les maisons sont entourées de vergers où dominent les pruniers et les cerisiers. Chaque maison à une tonnelle couverte de vigne et un jardin potager.
Par moments là circulation est un peu dense mais reste acceptable. La grande majorité des conducteurs respecte les vélos et double bien au large. Les champs de maïs et de tournesols sont immenses, les fermes doivent être grandes mais nous ne les voyons pas. Les gros tracteurs sont rares. Par contre nous croisons beaucoup de paysans qui avec une vieille charrette transportent un peu d’herbe ou quelques tiges de maïs.
Après le repas de midi pris dans un petit resto à côté de l’hôtel nous venons de faire deux heures de sieste. Il nous reste à faire quelques courses pour la route de demain et à continuer à nous reposer.

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J4 25 juillet

Hier soir le repas a été long et nous nous sommes couchés à minuit. Nos amis Roumains ont préparé les perches attrapées le matin. Vidées et écaillées elles sont cuites sur une plaque métallique chauffée au feu de bois. Elles agrémentent ensuite une soupe de légumes qui cuit longuement dans une grande marmite. Pour les hommes le repas commence par une bonne dose d’eau de vie de prune, ça ouvre l’appétit. Ensuite chacun à une assiette de soupe qui contient deux poissons. En même temps des assiettes de polenta sont apportées sur la table. On mange avec une fourchette, on prend régulièrement de la polenta qui boit la soupe, on décortiqué le poisson dont les filets sont très bons. Nous avons eu droit à une cuillère pour terminer le liquide. Le vin blanc que nous avions apporté a été apprécié, les deux bouteilles y sont passées.

Pour continuer dans la nourriture, ce soir nous sortons du resto. Une très bonne soupe agrémentée de viande de poulet, ensuite saucisse, frites et pour terminer deux crêpes avec miel et confiture. Avec un café et une bière, c’est 5 euros par personne.
La journée de vélo à été dure. 80 km en 6 h. Environ 13 km/h. Beaucoup de chaleur, j’ai vu un thermomètre qui indiquait 32,5. Beaucoup de montées parfois longues et dures et très peu de plat. Repas de midi à Tulcea au bord du Danube, une belle ville ouverte au tourisme. La campagne reste inchangée, le fleuve est vert et tout le reste est sec sauf les maïs et autres tournesols. La circulation est parfois importante mais pour le moment je me sens en sécurité.
Ce matin nous sommes partis tard après le repas de la veille, nous sommes donc arrivés tard à l’étape. Une douche et nous sommes retournés au centre ville pour manger. Demain l’étape est prévue courte faute d’hébergement. Bonne nuit à tous.

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J3 24 juillet

Nous rentrons de 5 h de navigation sur le Danube. Avec une famille de Belges originaires de Roumanie nous avons partagé un bateau pour visiter le delta. Zone immense faite de bras de lacs de roseaux de nénuphars… Beaucoup d’oiseaux pélicans cygnes canards et autres espèces non identifiées. La matinée s’est terminée par une partie de pêche. Avec deux canes empruntées et quelques vers de terre nous avons attrapé plusieurs kilos de perches royales. Notre jeune pilote à fait un peu le fou avec son bateau super motorisé mais nous avons passé une très belle matinée.
Il est 14 h, nous sommes à la bière et après quelques courses ce sera la sieste. La chaleur est toujours forte.

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J2 23 juillet

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Une belle journée de vélo avec 85 km en 5 h 45. La moyenne est faible, de l’ordre de 14 km/h car les cyclistes sont peu entraînés et les conditions restent difficiles avec quelques montées mais surtout du vent qui comme toujours à vélo est en général défavorable ! Ce soir les mollets sont durs et les fesses sensibles mais tout ira mieux demain après une bonne nuit.
La campagne traversée est la même qu’hier. Seule nouveauté, des cultures irriguées de légumes dans des zones proches de la lagune. Aubergines, poivrons et pignons sont irrigués par des jets qui tournent. Nous avons aussi croisé un élevage de poissons dans des lacs artificiels.
Les villages sont coquets à avec beaucoup de fleurs le long des trottoirs. Dans tous les villages il est possible d’acheter à manger ou de boire un café ou une bière. À midi une pizza aux légumes à assuré notre repas.
À Morighiol nous sommes logés dans une chambre louée par une famille. 100 leis la nuit pour deux, soit moins de 25 euros. Demain matin notre logeur nous fait visiter le delta pendant 4 heures. Départ à 7 h.

 

 

J1 vendredi 22 juillet

Une bonne journée de vélo avec 71 km en un peu plus de 5 h. Au départ de Constanta la circulation est chargée car nous pédalons sur une 2×2 voies qui dessert les stations balnéaires de la mer Noire.
Levers à 7 h nous sommes rapidement rattrapés par la chaleur, la météo annonce 32 degrés pour l’après midi.
Une épicerie nous permet de faire quelques courses et de transformer un café en petit déjeuner car ce matin le départ s’est fait le ventre vide. En quittant le bord de mer nous entrons dans une zone de grande agriculture où les champs font des dizaines d’hectares. Les céréales sont moissonnées et les champs souvent labourés. La seule verdure vient du maïs et des tournesols.
Repas de midi à la terrasse d’une épicerie sous le regard d’une famille de cigognes, sans doute deux adultes et trois jeunes.
Depuis le milieu de la matinée le relief a un peu changé, les montée se succèdent. Elles sont peu pentues mais avec un petit vent de face nous montons à 10 km/h.
Les dix derniers kilomètres se font sur une route plus importante.
C’est en voulant envoyé un message à Marylène que je comprends que j’ai oublié mon téléphone à Constanta. Mais tout s’arrange rapidement. Le gérant de l’hôtel se déplace et trouve un bus qui vient vers moi et à l’hôtel où je suis, un client contacte le chauffeur pour lui confirmer ma présence à l’arrivée du bus.
La journée se termine bien car j’ai récupéré mon Nokia.

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