Hier soir Pierre, Monique et Marylène sont bien arrivés à Tronso après deux escales pour cinq heures de voyage. Pour moi la soirée a été calme, j’ai simplement assisté au retour de mes voisins qui sont là pour la pêche. Chaque bateau ramène quelques dizaines de morues, rien de bien impressionnant car les poissons ne sont pas très gros,sauf un de 5,5kg. Par contre les pêcheurs ont des vêtements chauds et imperméables car en mer il ne doit pas faire chaud.
Ce matin je retrouve mes voyageurs à Tjeldsund Bru, ils arrivent de Tronso en voiture et il leur faudra quatre heures et moi je n’ai que trente kilomètres à faire.
Je suis sur la route vers neuf heures en commençant par un kilomètre de marche à pied sur le chemin de terre qui me ramène à la route 825. Pour moi c’est ensuite une longue flânerie sous un ciel clément et devant une mer sympathique vivante et colorée. Je marque plusieurs arrêts photos et nourriture pour arriver vers 11h à notre point de rendez-vous. Je trouve une place pour mon vélo et un endroit où s’asseoir au soleil et je n’ai plus qu’à regarder le temps passer. Les bus se succèdent des gens en descendent, d’autres embarquent. Je suis frappé par le nombre de glaces vendues par le magasin voisin. Il est vrai que le temps semble s’être mis au beau même si la température ne doit pas beaucoup dépasser les dix degrés. Mais pour la Norvège c’est sans doute une très belle journée.
Mes trois voyageurs arrivent vers 14h30. Après quelques embrassades un café nous permet de lancer la suite de notre voyage, ils sont là pour deux semaines et nous allons en passer une ensemble. Nous partons vers les îles Lofoten, eux en voiture et pour aujourd’hui moi en vélo. Ils partent à la recherche d’un hébergement où je les rejoindrai. Ils ont un peu de mal à nous loger et finissent par m’annoncer qu’ils ont fait 50 km qui se terminent par une longue montée avec en particulier un kilomètre à 11%. Il me faudra plus de trois heures pour les rejoindre. La route est belle avec quelques portions de pistes cyclables, mais les montées s’enchaînent régulièrement et le cycliste commence à fatiguer un peu. Arrivé au pied de la longue montée finale j’ai la bonne surprise de voir revenir vers moi la voiture qui me décharge de la totalité de mes bagages. Le passage est effectivement difficile mais l’entraînement commence à venir après deux semaines sur la route et c’est sans trop de mal que je retrouve mes compagnons de voyage. Pour la nuit ils ont trouvé une hytter agréable pour quatre personnes.
Nous commençons par une bonne bière au restaurant du camping. Pour la suite de la semaine mon vélo est inutile et encombrant, je négocie de le laisser pour quelques jours à côté de la maison des gérants d’amis. Je reviendrai dormir dans ce camping avant de reprendre la route.
Demain je suis en voiture et seul Pierrot à le droit de la conduire. C’est le début d’une semaine de repos avec un beau temps qui semble établi.