J9 20 juin

J’en suis toujours à attendre une météo un peu clémente. Aujourd’hui il a plu tout le jour et souvent fort, sauf entre 15 et 17h. Pour passer un petit col ( +300m environ ) elle se transforme en neige. Avec un fort vent de face elle me fouette le visage et je dois quitter mes lunettes qui ne sont pas munies d’essuie glaces. Un peu de descente et je retrouve la pluie.
Hier après midi la pluie a été moins forte et moins continue, j’ai un peu regretté mon arrêt de bonne heure. Par contre la température ne dépasse jamais 5 degrés. Aujourd’hui pas de regrets ! J’ai quitté mon camping un peu après 8h car j’ai un supermarché en vue à 12 km et il n’ouvre qu’à 9 h. Au départ je fais le tour d’une immense baie et je me retrouve face à un vent violent, bien sûr toujours sous la pluie.
Les courses sont classiques, l’auvent à l’entrée du magasin m’offre quelques minutes à l’abri.
A la sortie de la petite ville un abribus me permet un arrêt restauration. Avec le froid et la pluie j’ai besoin de carburant. J’attaque ensuite la traversée d’une nouvelle péninsule. Le feu rouge d’un chantier me bloque un long moment au début de la montée. Sans être trop raide la montée est soutenue et il me faut une heure pour faire un peu plus de 6km. Le dernier kilomètre est plus dur car il y a trois stocks de sable sans doute bien utiles en hiver, pour moi c’est marche à pied.
Au col je trouve un abri précaire, j’y discute 5 min avec deux français, le thermomètre extérieur de leur véhicule indique deux degrés. Je profite d’être à l’abri de la neige pour manger. Dans ces conditions tout est long et difficile car il faut quitter le casque, les gants, enlever la housse qui protège le chargement. Il faut encore détacher le sac puis l’ouvrir avant de commencer à chercher le pain et la confiture. Mais manger fait quand même du bien. Avant de repartir il faut tout refaire à l’envers, fermer ce que l’on a ouvert, mettre ce qui a été quitter…
En repartant dans la descente je suis littéralement congelé et je décide de m’arrêter au prochain camping. Quelques instants d’accalmie me permettent un arrêt bienvenu sur un parking au bord de la mer. Aujourd’hui j’ai croisé plusieurs cyclistes, les bonjours sont chaleureux, ils me semblent peu affectés par les conditions. A la cuisine du camping je discute avec un jeune Italien qui a fait 100 km dans la journée. Pour moi c’est 32 après les 35 d’hier.
Comme souvent il faut téléphoner pour avoir une personne à la réception du camping, mais la dame est rapidement là et cinq minutes après mon arrivée dans le camping je suis à l’abri. Dans ma hytter je monte le radiateur qui est au minimum, une douche bien chaude et des habits secs. C’est presque le paradis.
Repas dans la cuisine suivi de deux heures de sieste où je dors bien au chaud dans mon duvet. Message à Marylène puis goûter et il est 18h. Au chaud le temps passe vite. La météo semble mauvaise pour encore deux jours. Si demain matin il pleut je reste ici.

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