A mon réveil la pluie est finie et la route sèche. Mais dès que je démarre je suis agressé par un fort vent de face qui va durer tout le jour. Il me faut 4h30 de vélo sur 6h pour arriver à Sandvik où ma carte indique un camping. Il est a l’abandon. Je frappe aux portes des 4 maisons du village. Il n’y a personne. Je décide de m’installer dans le camping. Peu après arrive une voiture, j’ai l’autorisation d’y passer la nuit, je m’installe à l’abri du vent derrière une remise. Un thermomètre indique 6 degrés. Impossible de manger chaud ou de boire un café car il fait trop froid pour que mon réchaud fonctionne. L’après-midi passe rapidement sous la lente car je dors pendant deux heures. Repas du soir froid… Pour la nuit je m’enfile tout habillé dans mon drap en soie puis dans le duvet. Et je n’ai pas froid.
La route a été monotone malgré d’incessantes montées. Paysage de collines rocheuses et de fonds tourbeux. Pas un seul renne. J’ai seulement croisé une rivière avec des pêcheurs en action. Deux places et quatre pêcheurs avec un bon feu pour les deux qui attendent leur tour.
Une journée dure pour peu de kilomètres
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J1 : jeudi 12 juin
Départ à 9h30 vers la frontière russe. Elle est interdite aux piétons et fermée la nuit.
J’ai ensuite 20 km pour Kirkenes. La route est difficile avec beaucoup de longues montées suivies de courtes descentes. La ville est piétonne et pleine de touristes. Je n’ai pas trouvé l’Office de tourisme mais j’ai de l’argent du gaz et de la nourriture.
A la sortie de la ville quelques gouttes de pluie m’accompagnent. Je repasse devant l’aéroport où je suis arrivé hier et c’est un peu le vrai départ. A 12h30 je retrouve la mer sous un ciel de plus en plus gris et mon repas se termine sous la pluie. Je protège mes sacoches, enfile une veste imperméable et passe deux heures sous la pluie. Il ne fait pas froid mais le relief reste dur. Je finis par arriver a Nelden où j’espère me loger en dur. Un hôtel se présente, il est cher mais le patron me propose une chambre dans un autre bâtiment a un prix correct. Les douches sont communes mais je suis le seul occupant et il y a une cuisine où mon vélo est à l’abri. Une bonne reprise avec 60km et une météo et un relief difficiles.
En avion vers Kirkenes
La journée a été longue car pour éviter un blocage des aéroports par les taxis en grève nous avons quitté Gap mardi à 21 h pour arriver à Nice mercredi à 1 h du matin. 5 h de sommeil dans la voiture puis 5 h a attendre avant de commencer les formalités.
Une mauvaise surprise ! Je dois récupérer mes bagages à Oslo pour les passer en douane. Deuxième problème j’ai 3 bagages et je n’ai droit qu’a un. La dame du guichet nous prête un rouleau de scotch et bientôt je n’ai plus qu’un bagage ! Pour 60€ mon vélo prend le même avion que moi. Un peu avant midi Marylène peut reprendre la route de Gap.
Deux heures d’avion et je suis a Oslo. Mon bagage met 15 min pour arriver, mon vélo arrive 25 min plus tard à un guichet spécial gros bagages situe à 300 m du précédent. Pour embarquer vers Kirkenes je dois monter d’un étage, le carton du vélo sur son charriot ne passe pas à la porte de l’ascenseur… Il me faut trouver le guichet des bagages spéciaux, repasser au contrôle de police et j’arrive à la porte 24 dix minutes avant l’embarquement. Ouf je suis dans l’avion pour Kirkenes avec mes bagages !
Le soleil brille et la température à l’arrivée est de 9 degrés. 20h30 je suis dans ma chambre d’hôtel avec mon vélo et mon bagage. C’est génial. Je suis a moins d’un kilomètre de la frontière russe. Le temps est nuageux mais bien sûr il fait totalement jour.
Claude