jour 18 lundi 8 août

Journée fraîche car le ciel est resté couvert tout le jour. C’est un peu dommage pour les paysages des Portes de Fer, mais comme on n’y peut rien…
Tout le jour sur la rive en face j’ai revu mon itinéraire de 2007 en direction de Jérusalem. Beaucoup de tunnels et de montées.
Pour nous le début a aussi été difficile avec à la sortie d’Orsova une montée de 2,5 km qui a demandé 25 min… Un peu plus loin une autre montée aura des pentes moins difficiles. Le départ a aussi été difficile faute d’un vrai petit déjeuner. À 7 h tout est fermé et c’est finalement la pâtisserie où sont garés nos vélos qui pourvoit à notre nourriture matinale. Bonjour la diététique !
C’est une belle journée de vélo sur une route souvent très proche de l’eau. Sans soleil les paysages sont un peu gris mais l’immensité du fleuve frontière reste là. La navigation est peu importante, depuis ce matin nous avons vu deux bateaux de touristes et 3 ou 4 convois de marchandises.
Nos jambes se souviennent des 7 heures passées sur le vélo hier, mais elles restent en forme et travaillent avec beaucoup de bonne volonté.
d’Orsova à Berzasca nous avons parcouru 75 km en 5 h 25 min.

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Jour 17 dimanche 7 août

99 km en 7 h et 5 minutes. Pour raccourcir une étape qui s’annonçait longue nous avons décidé de couper quelques boucles du Danube. Une route en chantier nous a un peu déviés mais en demandant on s’en est sorti. Belle campagne, de beaux points de vue sur le fleuve et à 13 h nous avons retrouvé la grande route qui vient directement de Calafat. La circulation y est intense avec beaucoup de camions.
Arrivés à Dobreta Turnu il n’est pas tard et nous décidons de continuer 7 km jusqu’à Gura Vali où un hôtel nous attend. Lorsque mon compteur indique 81 km nous sommes devant un motel que son gardien nous annonce fermé !
Orsova est à 16 km, la route est étroite et surchargée et un vent violent souffle face à nous. C’est l’entrée dans les Portes de Fer où le Danube traverse les Carpates. C’est très beau mais nous n’en profitons pas beaucoup. Il nous faudra 1 h 30 pour faire 16 km! Nous marquons plusieurs arrêts car la conduite est stressante avec le vent et les camions. Quand notre route est exposee au vent notre vitesse est de l’ordre de 7 km/h!
Arrivés à Orsova la première pension est complète et me dit que c’est complet partout… La seconde est aussi complète. Pour arriver à l’hôtel suivant il faut prendre la route qui commence à monter, mais miracle il y a une chambre pour nous.
Après une douche, une bière et un repas la vie est belle même si les jambes sont un peu dures.

 7 aout (2) 7 aout (1)Hier soir vers 18 h une famille roumaine nous a invités à partager son repas. Très proche de celui de Morighiol après la partie de pêche à la perche. On commence par une soupe de légumes enrichie de poissons. Un peu difficile à manger mais très bon. On continue ensuite par une polenta servie avec des filets de poissons, des piments et une sauce à l’ail. Une heure plus tard lorsque le repas commandé nous a été servi notre faim n’était pas féroce, mais d’autres voisins de table nous ont offert un demi verre d’eau de vie de prunes, ce qui en Roumanie ouvre l’appétit ! Et le tout sur une terrasse qui domine le Danube. Comme toute la terrasse nous avons aussi eu droit à un petit verre de vodka de la part d’une fille qui enterrait sa vie de jeune fille avec ses copines. Une belle soirée dans la Roumanie profonde.

jour 16 samedi 6 août

Calafat. Grua ( à mi chemin entre Calafat et Dobreta Turnu )
Grua est un petit village roumain, mon guide y indiquait une possibilité de logement. En demandant une dame noire à dit au bout de la route à droite. Après une raide descente et un bout de mauvaise route nous sommes arrivés à un hôtel situéà 50 m du Danube avec une terrasse qui donne directement sur le fleuve. Un petit coin de paradis. Une bière, une douche et une lessive plus tard et je suis en train d’écrire face au fleuve.
L’étape du jour était prévue courte, donc réveil à 7 h 30. Le petit déjeuner de l’hôtel est copieux, bon pour des cyclistes. Les trente premiers kilomètres se font sur de grandes routes où la circulation est importante. Un pont récent assure la traversée d’une autoroute et d’une voie de chemin de fer. Nous croisons de nombreux camions qui vont en Bulgarie. Ce soir l’autre rive du Danube est serbe. Sur le fleuve il y a un bateau de temps en temps dont un bateau de tourisme. Le vélo a été facile malgré quelques côtes, la chaleur et un vent souvent défavorable.
Demain Dobreta et ensuite les Portes de Fer. On va pédaler sur les rives du Danube. On a vu cinq cyclistes avec sacoches.

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jour 15 vendredi 5 août

101 km en 6 h. Une belle étape où nous avons aussi franchi le cap des 1000 km.

Étape plate et vent favorable ont facilité les choses.
Ce matin un couple de Suisses partaient en même temps que nous mais en direction de la Bulgarie. Sur la route nous avons croisé plusieurs cyclistes, mais tous descendaient le Danube.
Dans les villages traversés les Roms semblent nombreux. Hier soir nous avons discuté avec une conseillère municipale proche de Lyon. Elle participe à un échange dans le cadre d’un jumelage. Pour elle les Roms sont nombreux dans la région et possèdent la majorité des belles et grandes maisons que nous voyons. Ici comme ailleurs ils sont aussi rejetés. À midi j’ai encore utilisé mon espagnol pour échanger avec un jeune qui travaille dans la région de Grenade. Chez les autres qui étaient avec lui on sentait une vraie frustration de ne pas pouvoir participer à l’échange.
Le vélo s’est bien passé entre 7 h 20 et 15 h. Les cyclistes sentent la forme arriver, c’est peut-être normal après 1000 km. Nous avons très peu vu le fleuve, par contre la campagne et les villages sont jolis. Les maisons traditionnelles ont du caractère et si certaines tombent en ruines, beaucoup sont en bon état ou en cours de rénovation.
Ce soir notre hôtel à Calafat est immense et la chambre bien climatisée. Dans la journée il fait chaud mais guère plus de trente degrés. Avec beaucoup d’eau on peut avancer sans problème.
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Jour 14 jeudi 4 août

Turnu Magurele à Bechet. 80 km en 5 h 6 min
Après une journée de repos et avec un vent léger mais redevenu favorable, les cyclistes ont retrouvé forme et moral. La semaine se termine avec 476 km ce qui est correct.
Ce matin le petit déjeuner n’est servi qu’à partir de 7 h, le réveil sonne donc à 6 h 45. Hier nous avons dormi de 11 à 13 h puis de 15 à 19 h, mais la nuit à été bonne pour tous les deux, signe que nous avions vraiment besoin de repos. Le service est lent et le départ à vélo ne se fait qu’à 8 h 20. On sent tout de suite que la journée sera bonne. Le vent nous pousse, la route est en bon état, la campagne agréable et les villages vivants. La chaleur est là mais reste supportable. À midi nous avons fait un peu plus de cinquante kilomètres, trente après le repas, c’est une formalité.
À Bechet la Casa Verde nous accueille pour la nuit. La ville est petite mais une fois de plus l’indication du guide est bonne, le logement espéré existe bien.

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Jour 13 mercredi 3 août

Étape de 31 km entre Lisa et Turnu Magurele. Les cyclistes sont fatigués et dans un vent à nouveau défavorable ils décident rapidement de faire de cette journée une journée de repos. À 10 h 30 nous sommes logés et nous commençons notre séjour dans un immense hôtel qui date de l’époque communiste par deux heures de sieste où nous dormons tous les deux, bercés par une clim qui nous donne une température confortable. J’écris au restaurant où je viens de manger une soupe et un blanc de poulet pané avec des frites.
La route est toujours un peu difficile, les villages ne sont jamais dans la plaine le long du fleuve, et notre route ondule au gré des collines. Rien de méchant mais suffisant pour ralentir des cyclistes chargés.
Hier en discutant avec Pedro, Corina et un couple de leurs amis j’ai de nouveau entendu des regrets par rapport à l’époque Ceaucescu qui est pourtant terminée depuis 1989. Ils regrettent l’époque où tout le monde avait du travail, l’époque où les salaires étaient les mêmes pour tous, l’époque où on ne devait pas partir travailler en Espagne. En même temps nos hôtes sont ceux qui sont revenus et ont bâti une belle maison au pays. Un de leurs amis nous disait la difficulté de passer un mois de vacances en Roumanie et onze mois en Espagne loin des siens. À méditer.

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Jour 12 mardi 2 août

Une belle journée de vélo mais une faible moyenne de l’ordre de 13,5 km/h.

Levers à 6 h nous avons commencé à pédaler un peu avant 7 h pour profiter de la fraîcheur matinale. Mais un vent régulier souffle face à nous. Il est toujours un peu désespérant de rouler face au vent, on a l’impression de forcer sans avancer. En plus la route est en mauvais état. Un peu de pavés, des kilomètres de dalles béton disjointes, et une route avec beaucoup de trous dans un mauvais goudron. En positif la route est plate car cette fois nous roulons dans la vallée.
Le petit déjeuner à été pris dans notre chambre sur nos provisions et notre départ matinal fait qu’à midi nous sommes à Zimnincea avec 62 km au compteur. Nous bataillons un peu pour trouver un restaurant où nous rencontrons un jeune roumain qui se déplace à vélo. Mais ce qu’il raconte, des étapes de 180 à 200 km par jour, est difficile à croire.
Même si la chaleur n’est pas intense la fin de l’étape est un peu difficile, mais tout finit par arriver et à 15 h 30 nous sommes à Lisa. C’est un tout petit village où je vois mal un hôtel. Un homme est assis, j’engage la conversation en anglais, comme d’habitude. Négatif mais il me semble que ce qu’on me dit a des intonations espagnoles. Je change de langue et le miracle s’accomplit, on se comprend en parlant la même langue. Il n’y a pas d’hôtel mais une famille loge des touristes. Et il se propose de m’y accompagner. 5 minutes plus tard nous sommes logés. Pedro et Corona parlent aussi espagnol. Ce sera 100 leis chacun en demi-pension. Nous sommes dans la maison au milieu de la famille qui compte trois enfants. Nous manquons un peu d’indépendance mais c’est une belle expérience.

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Jour 11 lundi 1 août

Calarasi Giorgiu 80 km en 5 h 10
Giorgiu est sur le Danube en face de la ville bulgare de Ruse. En arrivant dans la ville j’ai demandé à un homme s’il connaissait un hôtel dans le quartier. Il nous en a indiqué un en souhaitant que la climatisation fonctionne car il fait très chaud. Il nous a annoncé 37 degrés… En buvant beaucoup et en s’arrêtant toutes les heures on arrive quand même à rouler.
Ce matin on a fait 53 km et après le repas il n’en restait que 25. La route n’est toujours pas dans la vallée et elle nous réserve quelques côtes. Mais nous avons passé le cap des 700 km et la forme vient tranquillement.
À un arrêt photo un paysan passe avec un seau de prunes, évidemment il nous le présente et insiste pour que nous nous servions. Repas de midi classique devant une épicerie. Nous y faisons quelques courses et mangeons sur une table à l’ombre à côté du magasin.
La campagne est très sèche, les maïs souffrent car ils ne semblent pas irrigués.
Pour nous la vie en Roumanie est peu chère. Une bière pression se paie 5 leis soit 1,2 euros, au restaurant on mange pour 5 euros. Mais il ne faut pas oublier qu’ici le salaire minimum est de 200 euros.
Demain nous continuons à avancer vers l’ouest.