Jour 34, 35, 36, 37, mercredi 24 août, jeudi 25 août, vendredi 26 août, samedi 27 août

Jour 37
Marylène est à l’aéroport d’où elle décolle à 18 h. Après une heure de vélo j’ai retrouvé le Domaine camping où j’ai été reçu comme un habitué !
Ce matin nous sommes allés au Parlement que Marylène a visité. Une bière et une salade et il est l’heure d’appeler un taxi.
En huit jours j’ai fait 80 km dans Budapest. Mon compteur indique 2166 km. Pour arriver en France il reste encore 1500 km. En trois semaines ça doit se faire. Le soleil est là et la météo optimiste.
À demain !

Jour 36
Visite à la Galerie Nationale des expositions Modigliani et Picasso. Pour le premier un film en français retrace sa courte vie de 36 années. Il faisait un portrait en deux séances, la finesse de son coup de crayon est impressionnante. Pour Picasso il y a des œuvres classiques, j’allais dire normales, avant son évolution cubique.
Dans tous les noms cités on voit le foisonnement intellectuel au début du siècle dernier à Paris.
Nous continuons ensuite notre marche vers l’Opéra que Marylène visite pendant que je bois une bière.
Soirée calme, en général nous allons manger de bonne heure car nous sautons le repas de midi.26-aout

Jour 35
Journée détente aux bains Szechenyl. L’eau chaude qui sort du sol donne des bains à 38 degrés où il est conseillé de ne pas rester plus de vingt minutes. Splendide coup de soleil pour mon ventre qui n’a pas vu le soleil depuis un mois.
Retour vers l’hôtel à pieds.25-aout

Jour 34

Au réveil le soleil brille toujours ! Petit déjeuner avec un vieux morceau de pain et un peu de confiture. Je n’ai toujours pas de gaz et donc pas de café.
Rangement méthodique de toutes mes affaires. Vers 11 h je vais payer mon bungalow. Gratuit me dit la dame car j’ai déjà payé le camping.
Repas le long du Danube et départ pour l’hôtel. En ville je commence à connaître le chemin qui parfois n’est pas bien balisé.
Installation classique à l’hôtel. L’avion de Marylène est en avance, à 19 h 30 elle est là.

Jour 33 mardi 23 août

Après une nuit calme et au chaud dans mon petit bungalow je me réveille sous un beau soleil. Petit déjeuner sur mes provisions.
J’organise ensuite le séchage de tout ce qui est mouillé ou humide. Je vais récupérer ma tente qui était restée montée lors de mon déménagement hier.
À 11 h tout est plié et rangé. Départ pour Budapest. L’hôtel réservé pour trois nuits est à 15 km du camping. La réception me confirme que tout est OK pour que j’ai une chambre demain à partir de 14 h.
Au retour repas dans une guinguette sur les rives du Danube. Un bon moment.
Tentative manquée de sieste puis envoi de quelques mails car avec Internet le quotidien n’est jamais loin.
Le soleil est en train de décliner. Une belle journée de repos.

23-aout (3bis)

23-aout (6) 23-aout (1)

Jour 32 lundi 22 août

Il est 7 h mardi matin quand j’écris ce texte. La nouvelle c’est que le soleil brille.
Lundi la pluie est arrivée vers 8 h après une petite alerte dans la nuit. Très rapidement j’ai droit à des trombes d’eau. Vers midi la forte pluie se calme mais elle durera jusqu’au soir. Ma tente est solide mais l’humidité la gagne peu à peu et vers 18 h je déménage vers un bungalow sommaire qui pour tout aménagement ne comporte que deux lits.
Je n’ai rien fait de la journée sinon deux déplacements à pieds. Malgré ma cape de pluie j’en reviens chaque fois humide. Sieste et sudoku ont rempli ma journée.
La nuit à été bonne et ce matin je viens de déplacer ma tente pour la mettre au soleil. Dans deux heures je la rentre sèche !

Jour 31 dimanche 21 août

Il est 8 h 30, je viens de terminer ma première nuit en camping et j’ai bien dormi.
Hier la soirée a été bruyante. Deux feux d’artifices, une douzaine d’avions en cours d’atterrissage et beaucoup de voitures et de motos. Je redécouvre que l’isolation phonique d’une tente ne vaut pas celle d’un hôtel centre ville.
Ce matin petit déjeuner froid car je n’ai toujours pas trouvé de gaz.
Au camping tout est plus long. Il faut continuellement ouvrir une sacoche ou la tente. Pas de lit pour étaler ses affaires ou de prise de courant pour recharger un appareil.
Douche puis lessive. Le soleil ne brille pas mais tout finira par sécher. En me déplaçant j’ai croisé un magasin Auchan. Une usine avec la queue à chacune des 43 caisses. J’ai failli y trouver du gaz pour mon réchaud mais ils étaient en rupture.
Repas de midi dans une guinguette sur les rives du Danube.
Après midi sieste et recharge de ma tablette. Je l’ai confiée à la réception du camping ce qui m’évite de rester à la surveiller dans le bâtiment des sanitaires.
Ce soir le ciel semble s’éclaircir un peu. Je suis à nouveau sur les rives du Danube pour manger. La nourriture hongroise me convient aven beaucoup de salades, de frites et de viandes bien assaisonnées. Avec bien sûr une bière, une Big soit 0,5 litre.
Journée calme avec 15 km de vélo.

Jour 30 samedi 20 août

Petit déjeuner dans notre hôtel chic. À 9 h Jean téléphone, c’est bon nous allons chercher le carton à pieds. L’emballage du vélo se fait sans difficulté. Nous quittons notre chambre en laissant nos affaires dans le garage de l’hôtel.
Dernier repas en commun. À 14 h 30 le taxi de Jean est là, je pars à vélo vers mon camping situé au nord de la ville.
En Hongrie c’est jour de fête nationale, les rues sont noires de monde et souvent piétonnes. Je marche beaucoup en poussant mon vélo.
Trouver le camping est difficile malgré le plan que m’a envoyé Marylène. Je suis sur la bonne route mais je le dépasse car il n’y a aucune indication. C’est deux jeunes à vélo qui m’accompagnent jusqu’à l’entrée du terrain. Il est presque vide. Le resto et le bar sont fermés mais l’herbe est verte sous d’immenses arbres.
Le montage de la tente est rapide, je n’ai pas oublié. Je décharge mes bagages et pars  vers le Danube pour boire une bière et manger. Une heure après la mission est réussie ! Les gens discutent facilement et on me demande souvent si je suis bien accueilli en Hongrie.20-aout (2)

20-aout (1)

Jour 29 vendredi 19 août

Journée calme avec un petit déjeuner vers 8 h. Nous pouvons laisser nos vélos à l’hôtel le temps de trouver un nouvel hébergement. Donc nous libérons notre chambre et partons à la recherche d’un hôtel pour la nuit prochaine. C’est un peu long car beaucoup sont complets et il ne faut pas mégoter sur le prix qui tourne toujours autour de 100 euros la chambre pour deux. Nous finissons par trouver une chambre libre à partir de 14 h.
Nous utilisons la fin de la matinée pour une visite rapide de la ville autour du Danube. Tout est historique, souvent pas très vieux, les styles se mélangent. Par contre partout beaucoup de touristes, rarement des français.
Repas de midi dans un petit resto sympa. Vers 14 h nous retournons à notre premier hôtel pour récupérer vélos et bagages et à 15 h nous sommes installés dans notre nouvelle chambre. C’est luxueux pour nous, mais en faisant un effort on arrive à s’adapter.
Après midi sieste. Vers 16 h nous commençons à chercher un carton pour emballer le vélo de Jean. La réception de l’hôtel nous donné les adresses de deux magasins de cycles. Le second a des cartons sur commande, peut être demain ?
Demain Jean décolle à 18 h et moi je m’installe au camping pour trois jours en attendant l’arrivée de Marylène mercredi.

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Mémorial Holocauste

19-aout (12) 19-aout (8) 19-aout (3) 19-aout (1) 19-aout (2)

Jour 28 jeudi 18  août

18-aout '4) (9)De Soit à Budapest 106 km en 7 h 20 min.
Ce matin le rendez-vous avec notre loueur était à 7 h. Il est ponctuel, nous sortons les vélos de la pièce où ils sont garés et nous profitons du garage pour gonfler, laver et graisser la chaîne de nos vélos. Départ à 8 h, petit déjeuner 500 m plus loin dans un kiosque où le café est bon. Le vrai départ se fait sur une petite route et se poursuit sur une belle piste cyclable qui se termine brusquement. Le choix est entre une grande route où la faible visibilité rend notre position délicate et un sommet de digue recouvert d’herbe. Nous choisissons l’herbe. C’est un peu dur à pédaler mais dans le brouillard encore bien présent c’est un exercice agréable. L’herbe laisse parfois la place à une grande trace de la largeur d’un pneu de voiture où rouler est un peu plus facile. Nous croisons deux chevreuils qui s’enfuient dans la brume en nous montrant le pompon blanc caractéristique de leur arrière train.
Mais tout à une fin et nous retrouvons une route. Les indications d’Eurovelo 6 nous éloignent de ce qu’indique ma carte avant de disparaître après une dernière indication farfelue. L’entrée dans Budapest est longue. Nous ne savons pas exactement où nous sommes et la circulation est de plus en plus chargée.
Il est près de 18 h et nous avons 100 km dans les jambes quand nous commençons à chercher un hôtel. Le quatrième nous donne une chambre pour une nuit. Demain dans la matinée il sera sans doute plus facile de se loger pour la dernière nuit de Jean qui reprend l’avion samedi.
Ce jeudi marque la fin de notre quatrième semaine de vélo. Avec 623 km c’est notre meilleure semaine. En 28 jours nous avons fait 2083 km.
Pour Jean c’était son premier voyage au long cours. Plus de 2000 km, c’est une réussite.

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Jour 27 mercredi 17 août

Ce matin au réveil Jean va mieux après une bonne nuit. Le ciel est gris et tôt ce matin j’ai entendu la pluie.
Le petit déjeuner se prend à 500 m de notre hôtel, c’est un buffet sympa.
Vers 9 h nous sommes prêts à partir, le ciel est gris mais sans plus. Après trois kilomètres nous commençons à nous faire mouiller. Un pont de chemin de fer va nous abriter pendant une heure. Lorsque nous repartons le ciel nous laisse espérer une amélioration mais rapidement la pluie recommence et nous pédalons deux heures sous une pluie par moments forte. J’ai habillé mes sacoches et mis ma veste de pluie. Vers midi le temps commence à s’arranger et il ne pleuvra plus de la journée qui se terminera même sous le soleil.
Nous avons eu 30 kilomètres de routes en général peu fréquentées mais aussi 50 kilomètres de très belles pistes cyclables souvent très récentes. Larges de deux mètres elles sont formées d’un beau ruban d’enrobé, un vrai plaisir pour le cycliste.
Dix kilomètres de pistes non revêtues n’ont pas entamé notre moral..
L’étape calculée à 74 km se termine avec 92 km au compteur. Sans doute une erreur de calcul, mais aussi parce que ce soir la recherche de l’hébergement a été longue. Pas d’hôtel à Solt contrairement à ce que dit mon guide, on finit par nous indiquer une station service, à quatre kilomètres où on pourrait loger. Dix minutes de vélo pour trouver une station fermée. Mais un numéro de téléphone sur la porte me permet de parler à quelqu’un qui appelle quelqu’un qui parle un peu anglais… Et dix minutes plus tard nous sommes logés. Deux sandwichs feront notre repas du soir et après une bonne nuit nous serons prêts à passer demain le cap des 2000 km.

De Baja à Solt 92 km en 6 h 30

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17-aout (10) 17-aout (7) 17-aout (5) 17-aout (3)

Jour 26 mardi 16 août

96 km en 6 h 25 entre Sombor et Baja.
Ce soir les troupes sont un peu fatiguées car la journée a été longue sur le vélo. Nous sommes arrivés à Baja vers 16 h. Trouver une banque et le taux de change avant de retirer de l’argent, trouver un hôtel et faire les formalités puis prendre une douche et il est déjà 17 h. Jean se repose sous la couette car je crois que la journée l’a éprouvé. Il est enrhumé et a un peu de mal pour manger. Une bière et un bon repas et j’espère que tout va repartir.
C’est notre deuxième nuit dans un hôtel chic. La fatigue à l’arrivée nous enlève l’envie de chercher longtemps et puis 50 euros la nuit avec le petit déjeuner c’est 25 euros chacun.
Ce matin nous avons eu droit à un buffet en libre-service, idéal pour des cyclistes avant l’effort. Nous avons fait tranquillement nos 30 derniers kilomètres en Serbie. Je suis repassé devant la maison où en 2007 on m’avait offert une tomate alors que j’étais encore réticent à l’idée de pédaler en Serbie.
Le changement pays s’est fait sans difficulté. La police serbe n’a pas tamponné notre passeport contrairement à ce qui a été fait à l’entrée. En Hongrie nous avons retrouvé l’Union européenne. Nous avons décidé de pousser jusqu’à Mohacs après le casse croute de 10 h. Mais la ville est de l’autre côté du fleuve… Donc pas de banque et pas d’argent local. Mais la buvette a accepté nos euros pour de l’eau et 2 bières.
Les 30 km restants se sont faits sur une digue et un beau ruban d’enrobe souvent réservé aux cyclistes. Un vrai plaisir malgré la chaleur.
Mon compteur affiche 1880 km en distance totale.

J 25 lundi 15 août

Karavukovo Sombor 75 km en 5 h 20 min.
Pour une fois nous sommes réveillés avant 7 h ! La négociation du petit déjeuner est un peu difficile avec le cuisinier qui ne parle que le Serbe mais nous avons eu du café, du pain, de la confiture…
Aujourd’hui encore le pédalage a été calme sur de petites routes dans la campagne ou au sommet des digues. Peu de voitures. Quand même quelques kilomètres non goudronnés et 6 sur de l’herbe.
Repas de midi dans un bistrot, on prend une bière et on mange sur nos provisions c’est à dire pain, saucisse fumée et vache qui rit. Assis à l’ombre c’est un bon moment de repos pour les jambes et les fesses.
Nous croisons toujours un nombre de ruchers impressionnant. Ils sont installés au pied de la digue du côté campagne. À certains arrêts on voit les abeilles au travail avec beaucoup de pollen sur les pattes.
Demain nous pédalons en Hongrie, il reste environ 250 km pour Budapest.