On est arrêté à Karavukovo après 87 km en 5 h 40.
On est installé dans un petit hôtel où personne ne parle une autre langue que le Serbe. J’ai négocié notre passage au téléphone avec quelqu’un qui parle anglais, peut-être la fille de notre hôte. Notre chambre a deux pièces pour 3000 dinars soit environ 25 euros. Le repas du soir avec une salade et du poisson et le petit déjeuner. J’écris après le souper, le poisson est un avant de sandre de 800 g que j’ai aussi négocié car ils voulaient nous préparer tout le poisson.
Nous sommes arrivés vers 15 h, il est maintenant 17 h et je viens de négocier le paiement en euros. C’est d’accord, mais connaître le taux de change est plus difficile, mais ça y est.
La journée de vélo a été exceptionnelle, nous avons vu moins de cinquante voitures. Nous avons roulé sur de très petites routes et sur la piste cyclable au sommet de la digue qui longe le Danube. Un grand plaisir de pédaler sans se soucier de ce qui arrive devant ou derrière.
En 90 km nous avons vu un seul vrai village avec un magasin. Les quelques autres sont des hameaux avec de temps en temps d’immenses bâtiments qui ont dû être des kolkhozes à une autre époque.
La campagne est riche et de grande agriculture, soja, maïs et tournesols se partagent l’espace en champs immenses. C’est une campagne totalement déserte, ni village ni habitant…
À midi nous avons mangé sur nos provisions en face de Vukovar. Les relations à avec la Croatie semblent se normaliser car il est indiqué qu’un bac permet de traverser le fleuve. Mais il n’y a pas trace d’un horaire ou d’un policier chargé de tamponner les passeports.
Nous venons de manger, !e poisson était du sandre, un régal !














Hier soir vers 18 h une famille roumaine nous a invités à partager son repas. Très proche de celui de Morighiol après la partie de pêche à la perche. On commence par une soupe de légumes enrichie de poissons. Un peu difficile à manger mais très bon. On continue ensuite par une polenta servie avec des filets de poissons, des piments et une sauce à l’ail. Une heure plus tard lorsque le repas commandé nous a été servi notre faim n’était pas féroce, mais d’autres voisins de table nous ont offert un demi verre d’eau de vie de prunes, ce qui en Roumanie ouvre l’appétit ! Et le tout sur une terrasse qui domine le Danube. Comme toute la terrasse nous avons aussi eu droit à un petit verre de vodka de la part d’une fille qui enterrait sa vie de jeune fille avec ses copines. Une belle soirée dans la Roumanie profonde.





